Algérie

Les corps communs de la santé menacent



Les corps communs de la santé menacent
Un appel pressant a été lancé hier à Sidi-Saïd pour intervenir "en urgence afin d'arrêter le complot ourdi contre la coordination. Dans le cas contraire, nous allons investir la rue et la base échappera à mon contrôle", avertit le SG, Mounir Betraoui.La montée au créneau de la Coordination nationale des corps communs et ouvriers professionnels de la santé n'est évidemment pas du goût du SG de l'UGTA. À plus forte raison en cette période cruciale et sensible. Que faire ' Ne pouvant pas interdire l'accès à la Centrale syndicale à leurs propres syndicalistes, les responsables de l'UGTA n'ont pas trouvé mieux que de fermer les portes de la maison du syndicat devant la presse nationale.Une manière comme une autre d'empêcher la médiatisation de l'action et la réduire à un non-événement.Mais c'était compter sans la détermination des manifestants qui, pour dévoiler et dénoncer "des irrégularités flagrantes" dans l'exercice du droit syndical par le premier syndicat du pays pour lequel Aïssat Idir s'est longtemps battu, sont sortis du siège de la centrale. C'est à l'entrée de la Maison du peuple et sous l'?il vigilant et, parfois, menaçant des policiers en civil dépêchés sur place que les SG et d'autres manifestants feront leurs déclarations à la presse. "Des instructions ont été données par le SG de l'UGTA pour que les caméras et les journalistes n'entrent pas", nous révèle-t-on sur place. Et d'expliquer que "c'est pour ne pas pénaliser les travailleurs chargés d'appliquer les instructions que les manifestants laissent faire". Le SG de l'UGTA reviendra, lors de son intervention, sur les motifs de l'action de protestation et ses éventuelles retombées. Selon Mounir Betraoui, "la coordination a été visée car elle dérange les intérêts des soi-disant syndicalistes installés en catimini à notre place. Un fils de chahid a été évincé et remplacé par un fils de harki, et on ose parler de stabilité du pays !" Selon le SG, "les nouveaux membres veulent servir leurs intérêts, à savoir bénéficier de marchés d'équipements médicaux". Un appel pressant est lancé aux pouvoirs publics et à Sidi-Saïd pour intervenir "en urgence afin d'arrêter ce complot ourdi. Dans le cas contraire, nous allons investir la rue. La base échappera à mon contrôle et chacun devra assumer ses responsabilités", avertit Betraoui.Et de dénoncer les mesures de répression qui ont empêché de nombreux adhérents de rejoindre la Maison du peuple. Les pouvoirs publics ont prouvé, hier encore, que quand une démonstration de force n'est pas "approuvée" par un des alliés, mieux vaut l'étouffer en un tour de bras. Bloquer l'arrivée des adhérents, qui se sont déplacés de nombreuses wilayas du pays au siège de la Maison du peuple, est l'un des principaux procédés qui a déjà prouvé son efficacité. Selon le SG de la coordination, "pas moins de huit bus transportant des syndicalistes ont été arrêtés par des policiers. Nombreux sont les adhérents qui n'ont pu nous rejoindre. Mais ce n'est que partie remise". À moins que Sidi-Saïd ne décide de réagir autrement pour en finir avec ce nouveau front.M BNomAdresse email




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