Algérie

Les corps communs de l'enseignement supérieur renouent avec la protestation A l'appel du Snapap



Les travailleurs des corps communs de l'enseignement supérieur affilés au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique ont décidé de renouer avec la protestation.
Pour ce faire, ils tiendront un sit-in ce matin devant le ministère de l'Enseignement supérieur aux environs de 10h00 et menacent d'ores et déjà de recourir à une mobilisation nationale du 21 au 25 avril.
Ils ont déjà déposé un préavis de grève auprès de leur tutelle, du Premier ministère ainsi que du ministère du Travail et de la Fonction publique.
Ces travailleurs estiment qu'ils n'ont pas d'autre choix que de renouer avec les actions de protestation car depuis leur dernier débrayage, «leurs revendications n'ont pas été prises en charge par le ministre de l'Enseignement supérieur».
Mohamed Latrèche, vice-président de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur et secrétaire général de la section syndicale nationale du Snapap au niveau de l'USTHB, a indiqué hier qu'une rencontre entre le conseiller du ministre de l'Enseignement supérieur, les directeurs centraux du ministère et les représentants de la Fédération de l'enseignement supérieur affilié au Snapap s'était tenue le 13 février.
Toutefois, il a estimé que cette entrevue n'a pas eu les résultats escomptés puisque aucune doléance figurant dans la plateforme de revendications n'a été satisfaite. Il a regretté «l'absence d'une véritable considération de la part de ses interlocuteurs».
«Depuis le 13 février, nous n'avons pas été rappelés par notre tutelle afin d'examiner nos doléances ni nous avons reçu de PV de réunion garantissant que nous avions bien été contactés. Nous avons à maintes reprises alerté nos interlocuteurs sur les suites à donner à cette entrevue et surtout sur la délivrance du PV de réunion. Toutefois et à notre grand étonnement, nous avons été éconduits pour cette requête qui paraît somme toute normale. Nous dénonçons cette absence de considération. Nous sommes d'ailleurs prêts à entamer un débrayage national de cinq jours pour prouver à notre tutelle que tant que nous n'aurons pas eu gain de cause, nous ne lâcherons pas prise car nos revendications sont légitimes», a-t-il expliqué, ajoutant que la mobilisation à l'initiative du conseil national de la Fédération de l'enseignement supérieur devrait concerner tous les secteurs car de leur côté, les négociations piétinent également.
Sit-in des agents de sécurité de l'USTHB
M. Malaouini, représentant de la Fédération des agents de sécurité de l'USTHB au Snapap, a indiqué, pour sa part, que le sit-in d'aujourd'hui devrait avoir une portée importante et par conséquent infléchir la position de la tutelle puisque les SG des sections de chaque université ont veillé à bien organiser le rassemblement.
Pour la wilaya d'Alger, des bus de l'Onou seront affrétés afin de transporter les travailleurs au point de rendez-vous.
Pour rappel, un sit-in à l'appel de cette fédération devait être organisé il y a plusieurs mois de cela, mais faute d'une logistique et de financements afin de transporter et de loger les travailleurs issus des autres wilayas, il avait été annulé.
La plateforme de revendications qui avait été refondée par le secrétariat national du Snapap ne concerne plus un corps en particulier mais l'ensemble des travailleurs des corps communs.
Elle est constituée de 20 points dont la révision du statut particulier, la hausse de la prime de rendement de 40% avec une rétroactivité au 1er janvier 2008 ainsi que la hausse de la prime de risque et de garde.
Pour les travailleurs disposant de 10 ans d'ancienneté, le syndicat demande à ce qu'ils passent automatiquement à un grade supérieur.
Entres autres doléances figurent également une prime pour les retraités calculée sur les 3 dernières années au lieu des 5 actuellement, l'augmentation des allocations familiales, le droit à la formation, l'amélioration du pouvoir d'achat et des conditions de travail. L'annulation de la loi 87bis reste l'un des fondamentaux de cette plateforme de revendications.
Le Snapap se dit ouvert à la négociation et espère qu'un canal de discussion va s'entrouvrir afin d'en finir avec ces mouvements cycliques et surtout afin de pouvoir contenter la base qui risque de tomber dans un registre plus radical à force de voir son pouvoir d'achat diminuer au fil des années.


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