Comme annoncé auparavant, le syndicat des corps communs de l'Education
ont entamé, hier, leur grève nationale de deux jours qui devrait s'achever, aujourd'hui,
avec un rassemblement devant l'académie en signe de protestation contre ce
qu'il qualifie de «marginalisation par le ministère depuis sa création il y a
quatre ans». Le syndicat national des corps communs et des ouvriers
professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) se dit déterminé à
poursuivre le mouvement si la tutelle campe sur sa position en gardant les
portes du dialogue fermées.
Selon le coordinateur régional du
SNCCOPEN, M.Bekhada, la grève a été suivie à l'Ouest
avec des taux variant entre 40 et 80%. A Oran, le mot d'ordre de la grève a été
suivie à 70% ainsi qu'à Ain Témouchent.
A Mascara et Relizane, la grève a été suivie à 80%, Tlemcen
à 75%, Tissemsilt et Tiaret à 50% et Mostaganem et
Sidi Bel Abbès à 40%. Le représentant du SNCCOPEN a
souligné que le syndicat veut une reconnaissance de la tutelle de son existence
au même titre que les autres syndicats, puisque nous avons déposé notre dossier
de demande d'agrément conformément à la réglementation qui stipule également
qu'après quinze jours, s'il n'y a pas de réponse, le syndicat peut exercer
légalement». Rappelons que cette grève a été décidée le 17 septembre à l'issue
d'une assemblée générale du bureau local à Oran. Dans la plateforme des
revendications du CNCCOPEN figurent dix points dont l'intégration de cette
frange dans le secteur conformément au décret exécutif 08/315, la révision de
la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la
prime de rendement à 40% pour tous les corps communs, la création d'une prime
de risque, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit
à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions
des ouvriers professionnels. Ils revendiquent également la libération de la
nouvelle grille des salaires des corps communs et des ouvriers professionnels (femmes
de ménage, factotums, les techniciens de laboratoire, les agents de nettoyage
et de sécurité…). Cette plateforme de revendications comporte aussi le
versement par les Å“uvres sociales d'un mois de salaire de réserve (13ème mois),
l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation
des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de
titularisation, et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Il en est
également question du relèvement du point indiciaire à 100 DA, l'abrogation de
l'article 87 bis de la loi 90-11, la réinstauration des primes de permanence et
de bonification et enfin la titularisation des contractuels, des ouvriers
professionnels et des agents de sécurité». Sur la gestion des Å“uvres sociales, le
représentant du CNCCOPEN explique que le syndicat rejette l'option de la
création de commissions dans chaque établissement arguant que cette façon de
faire sera négative pour les actions de solidarité au profit des travailleurs. Le
syndicat préfère la création de commissions de wilaya estimant qu'elles sont
plus aptes à accomplir cette mission de solidarité.
Posté Le : 27/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com