Algérie

Les contraintes identifiées



Les contraintes identifiées
Hier le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, qui a rencontré des chefs d'entreprise maîtrisant le marché extérieur, a installé une cellule d'écoute et de suivi.Les exportations hors hydrocarbures sont au stade des balbutiements. Depuis son indépendance, l'Algérie n'a exporté que du pétrole et du gaz. Le pays a pris le mauvais pli. Il est de ce fait très difficile de changer de métier du jour au lendemain. Car, en Algérie, exporter d'autres produits que des hydrocarbures, c'est tout un métier à réinventer.Une chose est certaine, notre pays n'a d'autre alternative que d'emprunter ce sentier. Une volonté politique est clairement affichée. Tous les départements ministériels ainsi que leurs différents démembrements se sont mis de la partie.Une dynamique d'exportation de produits potentiellement exportables est enclenchée depuis plus de deux mois.Le ministère du Commerce devra, dans ce sens, jouer le rôle de chef d'orchestre, mais la partition n'est pas encore composée. Une cellule d'écoute et de suivi, présidée par le ministre lui-même, est, toutefois, installée au sein de la tutelle afin de pouvoir définir une stratégie. Hier, Bakhti Belaïb a rencontré les chefs des grandes entreprises ayant une maîtrise des marchés extérieurs et qui présentent un potentiel à l'export. L'électronique, l'électroménager, l'agroalimentaire et le médicament sont les principaux créneaux au centre des discussions. L'occasion pour les opérateurs de soulever un certain nombre de problèmes auxquels ils font face dans l'exercice de leurs activités. Les intervenants, lors de cette réunion, ont pratiquement évoqué les mêmes soucis.Le président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), Abdelwahab Kerrar, a relevé le manque de transparence dans la réalisation des opérations à l'export. "On ne peut exporter dans un marché mal organisé et qui n'est pas transparent", avoue-t-il. Pour lui, toute entreprise désireuse d'exporter doit impérativement chercher la qualité.Pour pouvoir exporter, il faut, selon lui, créer des réseaux de distribution sur les marchés internationaux à travers la mise en place de bureaux de liaison, des prises de participation dans des sociétés ou l'ouverture de succursales. Pour les producteurs de médicaments qui n'ont pas les capacités nécessaires à l'export, ils n'ont, a-t-il suggéré, qu'à solliciter des intermédiaires spécialisés. Une fois la couverture des besoins nationaux assurée, les 80 usines de production, à partir de matières premières, doivent partir à la conquête de marchés extérieurs dont celui de l'Afrique où l'Algérie jouit d'un capital de sympathie considérable après avoir effacé la dette de plusieurs pays.Plus de dix laboratoires exportent vers l'Afrique quelque 525 molécules actuellement.Le président de l'Unop rappelle la mission primordiale des représentations diplomatiques chargées d'accompagner les exportateurs et a abordé la difficulté rencontrée dans la domiciliation des contrats au sein des banques primaires pour payer leurs distributeurs étrangers. Une disposition de la Banque d'Algérie interdit cette opération.Outre les frais d'enregistrement exigés par les pays importateurs, les sociétés exportatrices sont confrontées au problème de change. Une épineuse contrainte, reconnaîtra le ministre, qui déplore le fait que des commerçants s'implantent facilement en Algérie et font la promotion des produits de leurs pays d'origine. "La règle de la réciprocité n'est pas appliquée", regrette Bakhti Belaïb.Badreddine K.




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