Dans les vastes wilayas du sud du pays avec leurs régions et zones enclavées, la campagne électorale n'est pas de tout repos pour les candidats qui veulent couvrir l'ensemble des circonscriptions à travers ces wilayas.C'est le cas de l'immense territoire de la wilaya d'Illizi, où l'opération électorale butte sur des contraintes à la fois géographiques et liées aux caractéristiques des activités économiques de la région et aux habitudes des populations locales. L'éloignement entre les zones habitées est dû à la vocation pastorale de la wilaya où une bonne partie des habitants active dans l'élevage camelin. Le correspondant de l'APS évoque la situation des populations nomades disséminées sur toute la wilaya, en fréquente transhumance, sillonnant les étendues enclavées à la recherche d'aires de pacages et de pâturages, et qui se retrouvent souvent, involontairement, privées de leur droit civique, parce qu'ils ne peuvent être au rendez vous électoraux, devant l'urne pour déposer leurs bulletins et se prononcer ainsi sur leurs représentants aux assemblées élues. En effet, les populations nomades, en fréquents déplacements à travers les étendues sahariennes, aux spécificités géographiques et aux reliefs montagneux accidentés, ont ainsi souvent raté leur droit de s'exprimer sur leurs futurs représentants, en raison de leur instabilité d'une part, et de la difficulté pour les encadreurs des opérations électorales d'aller à leur rencontre, souvent dans des endroits et sites méconnus et difficilement accessibles. Mais ces électeurs ne sont pas oubliés par les candidats aux prochaines locales du 23 novembre qui animent, au titre de leur campagne, des actions de sensibilisation en direction des populations nomades des régions reculées en vue de contribuer à les inciter à une forte participation dans de pareilles consultations populaires. Ils sont contraints de rechercher leur emplacement sous de rudes conditions climatiques pour les atteindre et accomplir leur mission dans des conditions normales. Devant cette situation, les encadreurs éprouvent d'énormes difficultés à atteindre ces électeurs, contraints parfois à marcher à pied, avec leurs urnes et matériel électoral, sur plus de 10 km à la rencontre des électeurs, là où le relief ne permet pas l'accès des véhicules, a témoigné à l'APS le directeur de la Réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya d'Illizi, Lezhari Bensaâd. Approché par l'APS, le candidat Abdou Ali Brahim a révélé que «sa formation politique ?uvre, au travers des rencontres et actions de proximité menées au titre de la campagne au niveau des bourgades et localités enclavées, à convaincre les électeurs nomades de se rendre aux bureaux itinérants, où le vote est avancé réglementairement de 72 et 48 heures, pour choisir leurs futurs représentants et se consacrer ensuite à leurs tâches d'élevage.
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Posté Le : 11/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com