Algérie

Les contradictions de Baba Ahmed



Les contradictions de Baba Ahmed
Le ministère de l'Education nationale a engagé une réflexion sur la réforme du système d'évaluation de l'enseignement primaire, entre autres points à examiner dans le cadre de la réforme du système éducatif en vigueur depuis 2003.Certaines recommandations de la commission, mise en place pour étudier les propositions, portent sur la suppression de la deuxième session de l'examen de fin du cycle primaire. «Une réflexion est engagée, en association avec les syndicats des enseignants, des parents d'élèves et des chefs d'établissement, en vue de peaufiner le document avant que le projet soit dévoilé. Le contenu devrait être connu, tout comme les autres points inclus dans les recommandations de la commission, lors des assises nationales de l'éducation. Aucune date n'est toutefois fixée pour ce rendez-vous prévu en avril dernier, avant d'être reporté à maintes reprises. Avec des déclarations presque contradictoires concernant les examens nationaux, la tenue de cette rencontre est plus que nécessaire pour faire connaître enfin les points concernés par la réforme nécessitant d'être révisés.ContradictionsLes déclarations presque «contradictoires» du ministre concernant le recours ou pas à une deuxième session du bac et la refonte de l'ex-6e plongent les élèves et leurs parents dans le doute. Selon des responsables du ministère de l'Education nationale, la suppression de la deuxième session de l'examen de fin de cycle primaire pourrait être envisageable. Il ne s'agit pas encore de décision officielle. La réflexion engagée à ce propos n'est pas encore terminée. Les ateliers n'ont pas encore rendu leurs recommandations, mais de l'avis de la plupart des intervenants, cette proposition de «supprimer la deuxième session de l'examen de fin du cycle primaire fait l'unanimité», explique une source du ministère, qui précise que «tant que le débat n'est pas clos, il ne s'agit pas encore de décision ni de proposition officielle. Il faut donc attendre la tenue des fameuses assises de l'éducation pour que les choses soient exprimées de manière officielle», indique-t-on également.Les enseignants applaudissent Cette proposition a été bien accueillie par la corporation des enseignants. L'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) qui regroupe des représentants des enseignants du primaire et du CEM, entre autres, applaudit cette démarche. Selon Messaoud Amraoui, secrétaire national chargé de l'information, «il est temps de mettre un terme à cette deuxième session qui a permis l'accès au cycle moyen à des élèves qui ne savent ni lire ni écrire et qui ne peuvent en aucun cas suivre le rythme des cours au CEM».Selon ce syndicat, l'institution d'une deuxième session de cet examen depuis quelques années a engendré des conséquences désastreuses. Le niveau des élèves, qui sortent des établissements, se dégrade de plus en plus. «Permettre à tout le monde de passer au CEM avec l'organisation d'une deuxième session a eu pour principale conséquence un taux élevé d'échec à la fin de la première année moyenne», constate l'Unpef, qui salue l'ouverture d'un chantier sur la possibilité de la suppression de ce mode de passage, rappelant qu'il s'agit d'une revendication des enseignants depuis quelques années. L'Association nationale des parents d'élèves salue également cette démarche «visant à revoir les mécanismes de passage au CEM.Il ne sert à rien d'organiser une deuxième session juste pour augmenter le taux de réussite. Les établissements du moyen ont beaucoup de mal à gérer les flux des élèves, dont certains ne maîtrisent même pas l'écriture et la lecture», constate Ahmed Khaled, son président. Le passage au palier moyen pour tous les élèves a été adopté, comme c'est le cas dans d'autres pays, «mais sans prendre en considération les moyens nécessaires à l'évolution des élèves faibles qui ont besoin d'être accompagnés», explique un représentant des parents d'élèves. «Cette étape de scolarisation est très importante, il est urgent que le ministère se penche sur sa révision. Il est vital que le choix des mécanismes soit indiqué par des pédagogues, loin de toute autre considération», plaide Ahmed Khaled.




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