Les contractuels campent sur leur position Constantine : les autres articles

Le parvis de la direction de l'éducation est carrément squatté depuis dimanche par des dizaines d'enseignants du secondaire, contractuels, titulaires d'un D.E.S (système classique, bac + 4).
Les revendications sont toujours les mêmes : l'octroi de postes budgétaires permanents, selon les promesses faites en janvier de l'année en cours par le ministre de l'Education et la révision du décret ministériel 558 du 28/06/2012 qui donne de facto la priorité aux titulaires de master (LMD, bac + 5). Plusieurs pancartes portant des slogans hostiles à la politique du ministère de l'Education sont accolées au mur de la bâtisse. Jusque-là, les délégués de ces enseignants n'ont pu être reçus par le directeur de l'éducation, qui serait occupé ailleurs.
Avant-hier et hier encore, ces délégués ont été reçus par un responsable qui se présente comme étant le porte-parole du directeur. Rien n'a été réglé, d'après ces enseignants, qui n'ont vu dans ces entretiens successifs qu'une « fuite en avant enrobée de paroles évasives juste pour gagner du temps et obtenir le calme», selon leurs propres mots. Les protestataires ajoutent que leur interlocuteur compte régler le problème en leur proposant les postes de leurs collègues contractuels des CEM et écoles primaires, semant du coup la zizanie entre les uns et les autres.
Des enseignants nous révèlent ceci : « Toutes ses paroles (le responsable en question) sont enregistrées ; quand nous avons émis des objections sur cette solution complètement farfelue, il a eu recours aux menaces, nous faisant savoir que si nous ne nous dispersions pas, nous le regretterions. » Et d'ajouter : «Nous ne cèderons pas une once de notre droit après toutes ces années durant lesquelles nous avons été exploitées et servi de bouche-trou ! »