Algérie

Les contours des saisons entremêlées



Précoce et d'une témérité farouche, l'été bouscule le printemps sans étonner parce que les saisons s'entremêlent pour perdre leurs identités. Elles se ne comptent plus en trimestres, mais égrenées en jours et parfois en heures pour que l'on ne sache plus comment tenir et lire un thermomètre en gardant un ?il rivé sur le ciel et attendre la couleur avec laquelle il sera ravalé. On se réfère pour comprendre à des données encore vagues sur un dérèglement climatique dorénavant définitivement installé.Le problème est qu'il se joue de la science la plus appropriée en changeant de visage selon les lieux et les continents pour que les boussoles perdent leur efficience et plongent le monde dans un total désarroi. Ici les typhons, les ouragans et les inondations font des ravages, là l'aridité et la sécheresse désagrègent d'immenses contrées pour imposer à des populations par milliers à des migrations avec des suicides souvent assurés. Au centre de ce charivari climatique, l'eau, principale source de vie, est la principale actrice d'une mise en scène de la nature à l'allure cataclysmique. Le ton est donné aux contours d'une fin du monde à laquelle personne n'est préparé et devant laquelle tous sont désarmés. Partout, les populations désabusées n'ont trouvé maintenant que le recours à la prière pour inciter le ciel à la mansuétude. Le curieux retournement de la nature et ses colères ont effacé les nuances des religions pour imprimer de plus en plus que la terre et les hommes ont une destinée et une fin commune.
Souvent, par intermittence et à tour de rôle sous un ciel commun, inondations et sécheresses se liguent pour ordonner des désarrois humains persistants contre lesquels les gouvernements n'ont pas de prise pour rassurer.
Les terres fertiles et généreuses de l'Espagne ne sont plus un éden. Hier riche et attrayante, la Californie est ruinée et son aisance n'est plus qu'un souvenir à enterrer.
Des palliatifs de seconde main sont initiés en vain pour calmer les désespérances en continu à travers tous les continents. Il restera probablement à croire que le dérèglement climatique n'est qu'un indice pour annoncer que la dernière heure est venue.


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