Encore une fois, les cadres et militants du mouvement de redressement du FLN ont échoué dans leur tentative de destituer le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Une plainte contre ce dernier et ses deux fils a été déposée et le ministère de l'Intérieur saisi à cet effet, apprend-on.
Les protestataires, qui devaient, en effet, tenir un rassemblement à l'intérieur du siège du parti à Hydra pour prononcer le retrait de confiance au secrétaire général et exiger son départ, ont été contraints de se rassembler, sous haute protection policière, faut-il le noter, à l'intérieur du jardin Paradou, à proximité du siège du FLN, en raison, affirment plusieurs cadres, du fait que Belkhadem avait dépêché la veille des «baltaguia» et «à cause» d'une présence de centaines de policiers.
«Nous ne voulons pas l'affrontement. Abdelaziz Belkhadem a dépêché ses «baltaguia» qu'il a dû payer 5000 dinars chacun», soutient Mohamed-Seghir Kara, un des chefs de file des redresseurs, révélant que le secrétaire général, qu'il n'omettra pas de qualifier de «dictateur», «est poursuivi en justice ainsi que l'un de ses fils pour usage de la violence».
Le même responsable affirme également que son mouvement a saisi le ministère de l'Intérieur à cet effet, arguant que Belkhadem a violé la loi sur les partis politiques qui stipule dans son article 46 qu'un parti, dans le cadre de ses activités, «s'engage à respecter» nombre de principes et d'objectifs. Les contestataires s'appuient sur deux des alinéas de l'article, à savoir que le parti s'engage à «rejeter la violence et la contrainte sous toutes ses formes» et à «respecter l'ordre public».
Le rassemblement qui devait donc se tenir à l'intérieur du siège du FLN a eu lieu à Paradou. Un communiqué des membres du comité central et un autre du mouvement de redressement ont été lus devant l'assistance composée essentiellement de jeunes du mouvement de la jeunesse dépêchés par Badis Boulouidnine, coordinateur du mouvement des jeunes du FLN. Entre autres revendications réitérées «pour mettre fin à la grave crise» que vit le FLN, l'urgence d'une session extraordinaire du comité central au cours de laquelle sera désigné un nouveau secrétaire général.
Les contestataires du CC, avaient, rappelons-le, rendu publique une liste de 180 membres anti-Belkhadem, affirmant que 41 autres membres adhèrent à leur projet portant ainsi le nombre de contestataires du CC à 221. Ce qui fait que, selon les opposants à Belkhadem, «le quorum est atteint» pour le retrait de confiance au SG. Les contestataires prévoient dans ce sillage une conférence nationale pour «tracer une feuille de route» du parti afin de faire face aux défis qui l'attendent. «Nous sommes porteurs du projet d'un FLN authentique et nos actions s'inscrivent dans ce sens.
Nous ne sommes pas en quête de postes comme le prétend Belkhadem», lit-on dans la déclaration des redresseurs qui appellent dans la foulée «l'ensemble des militants à leur tête les membres du comité central», les exhortant «à assumer leurs responsabilités pour sauver le parti avant qu'il ne soit trop tard». Devant le siège du parti à Hydra, assiégé par la police venue en renfort pour éviter tout dérapage, des dizaines de jeunes partisans de Belkhadem, munis de bâtons et de barres de fer pour certains étaient à l'affût. Les contestataires se sont dispersés dans le calme, mais promettent de revenir à la charge.
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Posté Le : 22/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.letempsdz.com