Algérie

Les contestataires de l'ANR montent au créneau Leur «comité de redressement» verra le jour fin août



La dissidence s'organise à l'ANR. Les opposants au secrétaire général Belkacem Sahli comptent se constituer «en comité de redressement avant la fin du mois en cours», probablement à Oran où la contestation est grandissante. Objectif premier, invalider par la voie de la justice, les décisions prises lors du conseil national du parti tenu le 15 juin à Sétif. Le ministère de l'Intérieur va être également saisi à cet effet.
Les contestataires sont ainsi décidés à aller jusqu'au bout dans leur tentative de «récupérer le parti», devenu selon eux une OPA. «Nous allons nous constituer en comité de redressement avant la fin du mois d'août très probablement à Oran où la contestation est grandissante»,
a révélé, hier, dans une déclaration au Temps d'Algérie, Rachid Chenaf, ancien secrétaire chargé de l'organique, suspendu suite à des mesures disciplinaires concernant 7 membres du bureau national. «Nous allons tracer un plan d'action et nous comptons à cet effet saisir la justice pour l'invalidation des décisions prises lors du conseil national du 15 juin dernier», a encore ajouté notre interlocuteur, qui précisera que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sera également saisi.
Les contestataires n'ont eu de cesse de réclamer un conseil national extraordinaire mais le secrétaire général, qui n'est pas contre, s'en remet aux statuts du parti qui exigent la réunion des 2 tiers des membres du même conseil. «En fonction des décisions que prendra la justice, et les réponses du ministère de l'Intérieur, nous allons relancer cette exigence», a déclaré à ce propos, M. Chenaf, ajoutant que «nous sommes en train de réunir les deux tiers des signatures». Pour notre interlocuteur,
«il est anormal que des personnes étrangères au parti se retrouvent au bureau national et d'autres intègrent la commission de discipline».
Notre interlocuteur citera dans ce contexte le frère du SG «chargé de l'organique» et son beau-frère «intronisé membre de la commission de discipline» qui devait statuer sur le cas des 7 membres du bureau national «interdits de toute activité au nom du parti conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti». Joint hier, le secrétaire général, Belkacem Sahli, considère que les actions qu'entreprennent ses opposants sont «un non-évènement». «Il n y a aucune crise à l'ANR.
Ils ont commis des fautes de 3e degré et c'est maintenant à la commission de discipline de statuer», a-t-il encore ajouté. Tenant également à préciser à propos des accusations à l'encontre de Chenaf qui aurait monnayé des candidatures lors des législatives qu'il s'agissait de «ouï-dire» qui restent à confirmer, Belkacem Sahli rappellera qu'il a décidé d'installer une commission d'enquête financière pour faire la lumière sur la question.
Affirmant au passage que «tout se fait dans la transparence à l'ANR», ce qui aurait, selon lui, déplu à ses adversaires. Ces derniers comptent même «investir» la conférence nationale prévue en septembre. Si Belkacem Sahli affirme que
«tout va bien à l'ANR» qui prépare sérieusement les élections locales, les désormais redresseurs, eux, maintiennent la pression.


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