Algérie

Les contaminations en constante hausse



En dépit des assurances sur une situation qui reste sous contrôle, la hausse des cas de contamination par le coronavirus à Jijel ne connaît aucun répit. Un constat qu'attestent les échos parvenant des établissements hospitaliers de la wilaya.Les chiffres annoncés quotidiennement par la cellule scientifique du suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus font état de 26 cas enregistrés en 24 heures, jeudi 29 octobre.
La veille, le nombre annoncé était de 45 cas, et l'avant-veille, c'était 56 cas enregistrés en 24 heures. Depuis le mois de mars dernier, la courbe des contaminations n'a pas cessé de progresser, jusqu'à atteindre son pic en ce mois d'octobre.
La flambée de cette épidémie a été entamée au mois d'août avec 426 cas, puis a connu une baisse en septembre avec 362 cas, avant de repartir à la hausse ce mois d'octobre avec plus de 600 cas. Selon des chiffres de la DSP annoncés il y a quelques jours, les décès ont atteint 178 et les guérisons 1033.
Aujourd'hui, les cas de contamination enregistrés depuis l'apparition de l'épidémie dépassent 1600 personnes testées positives, selon le décompte de la cellule du Pr Djamel Fourar.
Au-delà de ces chiffres, la situation dans les hôpitaux est telle que les services hospitaliers ne fonctionnent presque plus que pour recevoir les cas de coronavirus.
C'est ce que note le directeur de l'EPH Medjdoub de Taher, qui a fait part de l'ouverture de certains pavillons pour recevoir ces malades. "La situation reste sous contrôle", a-t-il cependant assuré.
À l'EPH Mohamed Seddik-Ben Yahia, c'est également la même situation d'alerte qui est signalée avec un service de réanimation totalement occupé par les malades en détresse respiratoire ou intubés.
À l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia, le nombre de cas a également augmenté, au point où des pavillons entiers sont réservés à l'hospitalisation des personnes atteintes.
Pendant ce temps, le confinement partiel a sans surprise été reconduit dans la wilaya de Jijel pendant une durée de 15 jours, même si cette décision ne convainc plus personne. "Nous voulons des décisions fermes", clament des soignants.
Ces derniers se retrouvent face à un état d'épuisement et de débordement dans les services hospitaliers, pendant qu'à l'extérieur les citoyens mènent une vie normale, fulmine un médecin dans un post sur les réseaux sociaux.
Il faut dire que pendant toute cette flambée et ses conséquences sur les moyens d'hospitalisation, le relâchement dans le respect des mesures de prévention de la propagation de la Covid-19 est total.
Rares sont les personnes qui portent le masque de protection et observent la distanciation physique. Les appels de détresse de la communauté médicale ne semblent plus avoir d'effet, alors que ses membres sont de plus en plus contaminés dans les trois hôpitaux de la wilaya.

Amor Z.


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