Algérie

Les Constantinois renouent avec le cinéma



La grande salle de la Maison de la culture Malek-Haddad s'est avérée trop exiguë pour contenir la nombreuse assistance venue voir la projection du film El Boughi en avant-première en présence des acteurs et de son réalisateur Ali Aïssaoui, le samedi après-midi.En effet, le film écrit par Saïd Boulmerka «est une victoire et une fierté pour les artistes qui y ont concouru ainsi que pour la ville de Constantine, où se déroule la trame de l'histoire après être resté au fond d'un tiroir pour différentes raisons», a indiqué son réalisateur lors d'une conférence de presse tenue le jour-même, et ce, en présence des artistes connus pour leur grand potentiel dans le domaine, à l'instar de Bahia Rachedi, Antar Hellal ,Allaoua Zermani, Noureddine Bechkri et Hassan Benzerari en plus de novices ayant interprété un rôle pour la première fois, à l'image du chanteur Abbas Righi qui a fait part de sa crainte préalable de ne pas pouvoir être à la hauteur de cette expérience, ajoutant que les artistes impliqués dans cette ?uvre l'ont aidé et lui ont permis de surmonter ses appréhensions.
L'histoire d'El Boughi est inspirée du patrimoine local et d'une «qacida» chantée par le maître du malouf, hadj Tahar Fergani, et dont la ville des ponts a été le théâtre au 18e siècle. Il s'agit d'une histoire d'amour, dont le héros est Saâd d'Annaba et Nedjma de la ville du vieux rocher, qui a déjà été immortalisée par la «qacida» portant le même nom et qui va être maintenant consacrée par le 7e art.
Selon le réalisateur du film, cette histoire n'est qu'un prétexte pour raconter la résistance de Constantine et son siège de 1836-1837, couplée à une histoire d'amour entre Saâd et Nedjma, qui a fait l'objet auparavant d'une chanson qui est devenue très populaire dans la ville. le film donc, relate une triste histoire d'amour impossible entre Saâd Djaballah, un poète annabi et la belle Nedjma de Constantine, une histoire qui fait partie de la littérature populaire, à travers, surtout, ses paroles répétées par des grands chantres de la musique malouf à Constantine.
A noter que ce film sera projeté pendant plusieurs jours consécutifs à la Maison de la culture Malek-Haddad, avant d'entreprendre une tournée à travers le pays.
Ilhem Tir


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