Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Ian Martin, a indiqué jeudi que les conflits locaux dans ce pays mettaient à rude épreuve l'appareil sécuritaire du gouvernement et sa capacité à imposer le respect de l'Etat de droit.
Intervenant devant le Conseil de sécurité, M. Martin a expliqué que dans ce contexte de liberté recouvrée, les conflits et les tensions locaux qui existaient avant la révolution, mais qui avaient été réprimés, rejaillissaient de manière plus accentuée .
Certaines de ces tensions, a-t-il expliqué, se sont intensifiées en conflit armé, mettant ainsi à rude épreuve la portée et l'autorité de l'appareil sécuritaire du gouvernement et sa capacité à imposer le respect de l'Etat de droit .
Le Représentant spécial a évoqué les combats à Sabha, à Zuwara, à Jmeil, à Rigdalin et à Kufra où le gouvernement, a-t-il souligné, a réagi rapidement, en déployant immédiatement des forces et des capacités de médiation.
Cependant, a-t-il ajouté, l'instauration d'une sécurité à long terme, la fourniture de services et la poursuite des efforts de réconciliation sont nécessaires pour mettre fin complètement à ces conflits, précisant que le gouvernement faisait également face à des troubles résultant du mécontentement de certaines brigades.
Par ailleurs, il a fait état de progrès dans le redressement économique en signalant que quelque 1,4 million de barils de pétrole sont produits chaque jour. M. Martin s'est également attardé sur la question de la sécurité des frontières pour signaler que la création de mécanismes efficaces, qui est une tâche complexe , prendrait des années.
Evoquant les élections, le Représentant spécial a indiqué que la Libye s'apprêtait à franchir une étape clef de sa transition démocratique avec l'élection prochaine du parlement. Selon lui, si les élections font partie de la transition, elles n'en sont, toutefois, ni le début, ni la fin. Une fois élu, le parlement devra s'acquitter de plusieurs tâches importantes, dont la formation d'un nouveau gouvernement, la nomination d'une commission constituante, l'examen et la promulgation de textes de loi importants, y compris la prochaine loi électorale, a-t-il précisé.
Dans son intervention, le président du Comité créé en vertu de la résolution 1970 (2011) sur la Libye, Jose Filipe Moraes Cabral, a tout d'abord indiqué que le document de travail établi par le Panel d'experts sur les menaces liées à la prolifération d'armes en provenance de la Libye dans la région, ainsi que le rapport du Panel sur l'embargo des armes, les interdictions de voyage et le gel des avoirs étaient disponibles sur le site Internet du Comité.
Il a ensuite précisé que selon le document de travail, aucun système antiaérien portable (MANPADS) n'avait été saisi en dehors de la Libye mais que face aux menaces considérables, des mesures s'imposaient pour atténuer les risques. Il a été prouvé que des quantités importantes d'autres types d'armes ont quitté la Libye pendant le conflit, notamment des armes légères et de petit calibre ainsi que des munitions et des explosifs.
Certains facteurs pourraient encourager davantage cette prolifération , a-t-il prévenu. Selon lui, le document de travail établit également que l'augmentation du nombre d'armes en circulation dans le Sahel avait probablement contribué à l'insécurité dans le nord du Mali .
Les autorités libyennes, a-t-il insisté, doivent participer à tous les efforts pour contrôler les armes et lutter contre les trafics illicite, comme il importe de renforcer le contrôle des frontières .
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Posté Le : 11/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz