Les conférences de presse, un fardeau '

C'est parfois pris pour de l'arrogance. Mais ce n'est pas ça du tout. Il y a une différence entre être sûr de soi et être arrogant. C'est le premier message que l'on peut tirer de la conférence de presse de Djmel Belmadi.Ces questions qui dérangent
«Je suis comme je suis, ça plait ou pas, je n'y peux rien» c'est le second message, le troisième, je sais que l'apparence peut influer sur le football. Plusieurs questions pleuvaient sur le pourquoi de ce choix de nouveaux joueurs. N'avons-nous pas noté cette mauvaise manière d'utiliser des qualificatifs qui ont étonné plus d'un «pseudo-spécialistes du football» ou encore «les donneurs de leçons du dimanche». Pas seulement, puisque même à la question sur l'arbitre Joshua Bondo, qu'il avait lui-même dénoncé, il a préféré le silence comme s'il ne faudrait pas provoquer l'arbitre du vendredi, pas celui du dimanche. Ce jour- là, il a surpris toute la salle. Il n'était pas celui qui répondait du tic au tac aux questions, mais ce jour-là, la forme n'était pas, le verbe faisait défaut et l'hésitation sur quelques réponses dénonçait la présence d'un grain de sable dans sa machine qu'il a du mal à extirper. Pour les médias, un flou pénible apparaît et dont personne n'arrive à situer l'origine de ce climat. Peu importe, semblent réagir quelques techniciens du football. Il est le pilote, son ambition que le peuple partage est de se retrouver au Qatar, «chez lui», en quelque sortes, il sait donc quelles pistes à prendre pour y arriver, au but. Il a les meilleures cartes à jouer, il refuse de les étaler en conférence de presse, n'empêche sa tonalité et sa gesticulation dénoncent la présence d'un climat étouffant. Son ambition ' On n'y touche pas, tout sera fait pour la concrétiser.
Le choix des joueurs, la question qui dérange
Le choix des joueurs était l'axe principal de sa conférence de presse. Il hésita à répondre à la deuxième, puis troisième question, pour la simple raison que lui cela faisait trop. «Je fais des choix sportifs, la vie de groupe c'est une chose et il y a d'autres paramètres. J'ai pris cette décision. Je ne vais pas vous expliquer plus que je ne l'ai fait. Je fais des choix sportifs par rapport à des joueurs qui sont là et qui ont donné satisfaction au dernier rassemblement. Je reste sur cette position et ce choix aujourd'hui».
Confiance totale en ses joueurs
Le sélectionneur fait en outre confiance à une ossature qui se dessine plus clairement à quelques jours du coup d'envoi. Au terme de sa conférence de presse tout le monde n'était pas satisfait, mais accepte péniblement le contenu des déclarations, ce qui compte le plus c'est le passage en Coupe du monde. Pour lui il y a le statut des joueurs qu'ils soient un habitué ou pas en équipe nationale, mais ce qui compte le plus c'est ce qu'il donnera sur le terrain. Belmadi semble être convaincu de ses choix.
«On se prépare depuis longtemps. Après notre élimination de la CAN- 2021, j'ai dit aux joueurs que la Coupe du monde est l'événement par excellence, faut-il oublier cette élimination précoce et se préparer... Aujourd'hui, les joueurs nourrissent tout comme moi un tel désir».
L'envie d'être au Qatar est sacrée
Son groupe est prêt, même si des critiques se croisent ça et là, il a tenu à rappeler lors de cette rencontre avec les médias qu'il a une mission à accomplir, et il reste le premier responsable des résultats, «laissez-moi travailler. Nous sommes tous engagés dans une grande aventure et nous devons honorer le peuple, le pays, les couleurs...» La tonalité est celle d'un sélectionneur totalement engagé avec un souffle amplement différent des précédentes conférences de presse.
«Préférez-vous gagner une CAN ou jouer une Coupe du monde ' Les goûts, les couleurs? Aimes-tu le chocolat ou la vanille, c'est pareil. Moi, j'avais ces deux objectifs en rejoignant mon pays... Je peux vous garantir que nos joueurs ont envie d'aller à la Coupe du monde. Nos échanges resteront privés. C'est un événement particulier, il fallait donc une préparation particulière. C'est la dernière possibilité pour certains de jouer une Coupe du monde. Pour d'autres, c'est peut-être aussi la dernière chance d'évoluer avec une génération aussi talentueuse».
H. Hichem
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