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Les conditions, les prix de cession pas encore fixés Energies renouvelables



Les conditions, les prix de cession pas encore fixés                                    Energies renouvelables

Le programme des énergies renouvelables adopté par l'Algérie est « un énorme défi », a rappelé le Dr Yahia Zane, hier, dans une conférence-débat au forum d'El Moudjahid. Mais pour l'heure, cela ne représente que « 0,1% alors que l'Algérie ambitionne de couvrir, d'ici à 2030, les 40% de son électricité à partir du solaire », explique M. Zane qui prépare pour les 1er, 2 et 3 juin prochain, à l'hôtel Hilton d'Alger, un salon international des énergies renouvelables « Energia Algérie ». Selon lui, le programme des énergies renouvelables, adopté par le gouvernement et qui s'étalera sur 20 ans, n'est qu'à « sa phase d'installation ». Il a été confié à deux entreprises du secteur public, qui « ont des moyens techniques et des capacités financières », en l'occurrence Sonatrach et Sonelgaz, ce qui est, à ses yeux, une sorte de gage de crédibilité pour sa concrétisation. Les énergies renouvelables, notamment le solaire, sont appelées inévitablement, dans quelques années, à remplacer les énergies fossiles ce qui place notre pays en tant que fournisseur de choix pour le marché européen. « Deux projets de partenariat existent à cet effet. L'un piloté par les Allemands et les Espagnols, le projet Desertec, l'autre par les Japonais, le projet Apollo », rappelle encore M. Zane. Se pose la question du coût pour ce programme quand on sait que « 60% des équipements devront être importés ». Il n'existe pour le moment qu'une cinquantaine d'entreprises algériennes dans le domaine. Autre question soulevée lors de débats, « le prix de fabrication de panneaux solaires et quelle technologie utilisée ». On sait déjà qu'un projet d'usine de silicium nécessaire à la fabrication des panneaux a été retenu ; le prix cependant « n'est pas accessible au simple citoyen », disent les experts. Ces derniers ajoutent que « le prix de l'énergie coûtera cinq à six fois plus cher que l'électricité conventionnelle ». Les conditions de rachat par l'Etat, pour subventionner la production, ne sont toujours pas fixées par les textes d'application, ce qui « bloque le recours au Fonds de soutien qui a été pourtant créé par la loi de finances pour 2010 », regrette un expert. L'Algérie, bien qu'elle ait déjà à son actif la centrale hybride gaz-solaire de Hassi Rmel, serait en retard par rapport à ses voisins, selon le conférencier qui cite le démarrage du programme au Maroc alors que les Tunisiens comptent « 14 projets dans le cadre du plan solaire méditerranéen ». Les spécialistes recommandent « une vision et une stratégie globales », de ne pas faire comme en Europe où « eux ont besoin d'électricité pour se chauffer alors que nous, nous avons besoin de production de froid », avertit un cadre d'une PME, d'Europe, qui active en Algérie.




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