Algérie

Les conditions de vie se sont détériorées Recrudescence de la tuberculose en Algérie



La tuberculose est l'une des infections les plus courantes dans le monde. 9,2 millions de personnes sont infectées de la tuberculose et cette affection tue presque 3 millions de personnes chaque année dans le monde.
On constate partout dans le monde une recrudescence de la maladie due essentiellement à la résistance du Bacille de koch (bactérie à l'origine de la maladie) dont le gène a muté (changé), aux facteurs économiques (pauvreté, misère, précarité) et à la montée de l'afflux de personnes en provenance de régions où la prévalence de cette maladie est forte.
L'une des raisons pour lesquelles la bactérie a développé des résistances peut s'expliquer par le fait que le traitement est contraignant et lourd. En effet, les antituberculeux (antibiotiques) qui sont des molécules lourdes et au nombre de quatre doivent être pris plusieurs fois par jour par le patient et ce, pendant une durée de 6 mois.
Beaucoup de malades abandonnent le traitement au bout de quelques semaines, ce qui laisse libre cours au microbe de se développer et d'acquérir des endurances contre les antibiotiques. Selon les chiffres de l'Institut National de Santé Publique (INSP), le taux de prévalence de la tuberculose en Algérie atteint les 37 à 40 cas pour 100 000 habitants.
La transmission de la maladie selon les mêmes sources est contrôlée et un programme de lutte contre la maladie et des guides pour les professionnels de la santé ont été mis en place.
Les symptômes de la maladie s'apparentent à ceux d'une grippe, bronchite, pneumonie (toux, crachats, fatigue') et certains médecins passent souvent à côté du diagnostic, laissant ainsi le temps à la bactérie de se développer et d'atteindre d'autres organes que le poumon via le sang (tuberculose extra-pulmonaire). La tuberculose qui, rappelons-le, est une maladie infectieuse qui se transmet par voie aérienne est l'une des maladies les plus contagieuses au monde.
La maladie n'est pas dangereuse en elle-même lorsqu'elle est détectée à temps et que le malade suit à la lettre les recommandations du médecin, mais c'est la contagion rapide et facile de la tuberculose qui pose problème. La promiscuité des transports publics et des administrations, le manque d'hygiène dans les hammams (véritable étuve de bactéries)
et le confinement ou travail clos ont permis à la bactérie de se développer et de réapparaître. Une personne fatiguée et dont le système immunitaire est affaibli est plus exposée à contracter la maladie en inhalant des aérosols ou des projectiles dans les lieux publics ou dans son travail. Il est aussi à noter que le vaccin contre la tuberculose n'élimine pas la contamination mais les complications liées à la maladie, d'où la nécessité de rester vigilant et de consulter en cas de toux persistante, de crachats accompagnés de sang et en cas d'amaigrissement.
Traitement et prévention
Nouveau médicament contre la tuberculose découvert en 2005 et qui agit deux fois plus vite que les remèdes existants, ce médicament élimine les bactéries résistantes. Il permet de réduire le cocktail de médicaments à trois au lieu de quatre et la durée du traitement antibiotique est diminuée de moitié.
La prévention est aussi importante et consiste à aérer les espaces publiques, instaurer plus d'hygiène dans les hammams et douches publiques, consulter le médecin quand on va mal, éviter d'acheter les cacahouètes en sachet où le vendeur a soufflé avant de remplir le sachet, car plusieurs personnes ont été contaminées de cette manière.
Il est aussi nécessaire d'isoler le malade durant le traitement, examiner l'entourage du patient pour plus de précaution et être plus vigilant dans les milieux à risque (certaines professions médicales).
Le tabac est aussi un facteur à risque qui accentue fortement les risques d'être atteint de tuberculose, car le goudron fragilise le poumon et donne un terrain favorable au développement et à la propagation de la bactérie.
Par ailleurs, d'autres maladies ont aussi refait surface en Algérie : c'est par exemple le cas de la gale, dont plusieurs cas ont été signalés dans plusieurs écoles de Bouzaréah, Beau Fraisier et Zeghara en novembre dernier. Plusieurs cas de peste ont aussi été signalés ces dernières années dans la ville d'Oran, qui ont fait plusieurs victimes.
La plupart de ces maladies qu'on croyait éradiquées sont réapparues et cela est dû au manque d'hygiène (présence de décharges publiques à ciel ouvert et détérioration des réseaux d'assainissement), aux conditions de vie qui se sont détériorées et au laisser-aller des autorités publiques.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)