Algérie

« Les conditions de vie n'incitent pas à aller voter »



Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation dénonce l'utilisation des sigles des syndicats autonomes dont celui du Satef dans la campagne électorale. « Comme si l'UGTA ne lui suffisait pas pour animer le tintamarre électoral, voila que le pouvoir use de toutes les formes de manipulation et d'intrigues pour mêler les sigles de certains syndicats autonomes dont le Satef à l'opération de duperie tous azimuts en cours, à travers une opération de clonage faisant appel à des personnes tirées du néant et inconnues du monde syndical », souligne le communiqué du Satef rendu public, hier, et signé par son secrétaire général, Salem Sadali. Ce dernier affirme que le Satef « ne donne pas de consignes de vote, mais ne peut s'empêcher de constater que les conditions de vie misérables des travailleurs et les atteintes répétées à leurs libertés les plus fondamentales ne sont pas de nature à les inciter à aller voter, au contraire ». Et de préciser : « Le Satef qui, depuis deux décennies, mène un combat sans relâche contre la paupérisation des travailleurs, contre la misère sociale et contre le déni des libertés syndicales imposés par le pouvoir, dénonce avec la plus grande vigueur ces procédés immoraux et rappelle que sa place est plus que jamais aux côtés des travailleurs qui sont en train de souffrir et aux côtés de ceux qui se battent pour une Algérie démocratique et sociale », a indiqué Salem Sadali dans son communiqué.Evoquant la situation des travailleurs, le même responsable estime : « Contrairement aux tenants du pouvoir et à leurs représentants imposés à la société, qui claironnent sur tous les toits et vantent les progrès sociaux réalisés, les travailleurs et la majorité de la population s'enfoncent de plus en plus dans les abysses du dénuement et de la misère et voient leur pouvoir d'achat s'éroder à n'en pas finir face à une folle et affolante flambée des prix des produits les plus indispensables », est-il indiqué dans le communiqué du Satef. Ce dernier dresse un constat sans appel et affirme : « N'en déplaise aux rabatteurs d'un printemps aux mille promesses électoralistes fallacieuses et éphémères, l'Algérie est en train de sombrer dans une morosité sociale très inquiétante. » Le Satef considère aussi que pour empêcher que cette misère sociale soit visible « un arsenal tendant à faire taire toute voix discordante est mis en branle ». Il indique à ce titre que « jamais les libertés syndicales n'ont été aussi brutalement réprimées que ces dernières années ». Aussi « les complots contre les syndicats autonomes se suivent et se ressemblent étrangement, témoignant d'un plan établi à partir des mêmes officines occultes ». Le même communiqué signale aussi en guise d'atteinte aux libertés « le droit de grève qui est systématiquement remis en cause en usant du levier judiciaire chargé de déclarer toutes les grèves illégales ». Ainsi que « la répression féroce des manifestations publiques pacifiques des travailleurs », assorties des « répressions administratives, policières et judiciaires, qui sont devenues le lot quotidien des syndicalistes refusant le fait accompli ».


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