Les conditions de stockage de l?huile laissent à désirer
La très bonne année oléicole vécue dans la Soummam, durant la saison agricole écoulée, a été si généreuse que des tonnes d?huile restent stockées chez les producteurs et les oléifacteurs une année après. La mévente, qui résulte beaucoup plus de l?absence de circuits de commercialisation et de la saturation du marché local, ne fera pas baisser les prix de cession pour autant, car les producteurs évoquent, souvent à juste titre, les coûts de production élevés pour justifier la rétention du produit, alors que les exigences économiques de l?heure les met en demeure de fournir des efforts sur le plan du conditionnement. Aucun label digne de ce nom n?a pu ainsi émerger dans cette région qui, a priori, offre le potentiel nécessaire pour booster des investissements dans la branche. Stockée généralement dans des cuves, fûts et autres récipients peu indiqués, l?huile risque pourtant des dépréciations importantes en raison notamment du phénomène d?oxydation. En l?absence de toute évaluation exhaustive de l?importance des stocks, en raison de la désorganisation du secteur, il est difficile de quantifier l?huile qui « marine » dans les huileries. Le stockage prolongé, immanquablement, déclasse le produit et maintient plus généralement l?offre en deçà des normes de plus en plus évoquées comme condition sine qua non du dévellopement de l?activité qui reste malheureusement prisonnière de sa rusticité, que cela soit en amont ou en aval de la production.
Posté Le : 17/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. S.
Source : www.elwatan.com