Algérie

Les conditions d'organisation et d'évaluation contestées



Les concours d'accès au poste de chef de service, de professeur, de maître de conférences A et de maîtres assistants, prévus durant l'année en cours, continuent de susciter la polémique au sein de la corporation.Réuni en session ordinaire, le bureau de l'Association nationale des praticiens hospitalo-universitaires (ANPHU) s'est interrogé sur l'organisation de ces évaluations en pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 et de la campagne électorale autour de la consultation référendaire sur le projet de révision de la Constitution. Cette association a relevé, en outre, de nombreuses anomalies durant les étapes d'organisation et d'évaluation.
Sur cette liste de griefs très exhaustive, on peut citer l'exclusion des chefs de service de la composante du jury, la désignation d'un seul jury pour évaluer six spécialités différentes, la validation de la liste des candidats, alors que certains dossiers n'ont pas encore été visés par l'institution prévue dans la réglementation de la grille d'évaluation, la participation d'un syndicat à la confection de la liste des membres du jury au moment où certains de ses adhérents sont candidats à ces concours et la validation de candidatures à un poste de chef de service avec seulement 2 ans de MCA, alors que pour prétendre à ce poste, il faut 3 ans d'ancienneté.
L'ANPHU révèle dans son communiqué qu'un mois avant le concours de chefferie de service, le Collectif des professeurs en sciences médicales a rencontré le secrétaire général et le directeur des ressources humaines du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour les informer des magouilles en cours autour de ces concours.
"Mais malgré cette mise en garde, ?aucune' précaution n'a été prise pour éviter la récidive des scandales de 2014, 2016 et 2018. Sinon, comment expliquer ces multiples plaintes qui discréditent à jamais un aussi prestigieux concours, qualifié déjà de ?concours de la honte' depuis l'édition 2014 ' note l'Association nationale des praticiens hospitalo-universitaires.
Et de s'étaler sur l'état des lieux : "Des solutions existent et les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités en évitant les concours sur mesure selon le lieu et les dates de naissance. Des candidats sont éliminés de concours de chef de service à cause de leur date de naissance pour faire bénéficier des privilégiés. Des postes ne sont pas soumis aux règles des concours ou on accélère les dates de concours pour le bénéfice de certains et non selon les critères d'excellence pédagogique ou scientifique. Faut-il continuer d'énumérer les problèmes interminables qui minent les sciences médicales '"
Afin de désamorcer le conflit, l'ANPHU propose "de geler immédiatement les concours de MCA et professeurs, de réévaluer les dossiers litigieux des concours de chef de service, de recourir à l'arbitrage de personnalités médicales indépendantes et désintéressées et d'engager des enquêtes sérieuses sur les conditions d'organisation de ces évaluations".
En cas de non-prise en charge de ces doléances par les ministères de tutelle, l'Association nationale des praticiens hospitalo-universitaires menace de solliciter l'arbitrage du chef de l'Etat.

N. H.


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