Trois routiers ont été tués le 1er novembre dernier dans un bombardement de l'armée marocaine alors qu'ils faisaient la liaison Ouargla - Nouakchott. Le Maroc n'a pas réagi, officiellement, à ce «bombardement barbare» qui «ne restera pas impuni» comme l'a assuré la présidence de la République. Comme première réaction, l'Algérie a tenu à prendre à témoin l'opinion publique internationale en adressant des messages à l'ONU, l'UA, la Ligue arabe et l'OCI. Des ambassadeurs accrédités auprès de l'Algérie ont été également reçus au ministère des Affaires étrangères. Il est donc attendu à ce que ces organisation internationales et les pays du monde entier réagissent et fermement à l'encontre du Maroc qui s'est attaqué à des civils circulant librement dans un espace territorial sur lequel il n'a aucun droit. Il s'agit là d'un acte de guerre délibéré contre l'Algérie. Une enquête est menée par la Minurso (la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) sur les lieux. Elle va confirmer sans doute les informations et la vidéo circulant déjà sur les réseaux sociaux et portant sur une implication d'un drone de combat turc Bayraktar TB-2 qui aurait décollé de la base aérienne de Smara (territoires sahraouis occupés), acquis par l'armée marocaine en septembre dernier.Lorsque le rapport de l'enquête sera connu, ni l'ONU, encore moins la Ligue arabe, l'UA ou l'OCI ne pourront justifier l'acte de guerre marocain. La condamnation verbale ou encore les appels à favoriser le dialogue n'ont plus aucun sens lorsqu'il y a morts d'hommes et il ne s'agit même pas de militaires, mais de pauvres civils désarmés. L'appel, hier, du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres à engager un dialogue pour désamorcer l'escalade des tensions entre l'Algérie et le Maroc ne se justifie plus. Comment l'Algérie peut-elle encore discuter avec un Etat terroriste qui assassine lâchement des civils' «Lâchement» est le mot idoine car le royaume n'a, non seulement, pas assumé son acte, mais s'est même permis de prendre le rôle de la «vierge effarouchée» en affirmant par la voix du porte-parole de son gouvernement que le Maroc «s'en tient au strict respect des principes de bon voisinage avec tous» et en laissant entendre par les sources anonymes que c'est l'Algérie qui veut l'entraîner dans une guerre! Lorsque l'Espagne affirme suivre le dossier de près et travailler à une désescalade entre «ses deux partenaires stratégiques», il y a lieu aussi de se demander comment cela peut bien se faire' Quel est le pays qui accepte sans dire mot de voir ses compatriotes assassinés par son voisin' L'Algérie ne cherche pas la guerre, mais elle ne reculera pas devant les provocations. Sa riposte peut être forte et douloureuse, mais elle tient à respecter le droit international et d'éviter la déstabilisation de toute la région. Raison pour laquelle, l'Algérie attend de voir la réaction des grandes forces du monde et des organisations internationales qui mènent des guerres pour imposer la paix et la sécurité et faire respecter la primauté du droit. Une réaction qui ne doit pas se limiter à une condamnation ou juste une dénonciation, mais des sanctions fermes doivent être prononcées à l'encontre d'un Etat terroriste qui tue les civils.
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Posté Le : 06/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hasna YACOUB
Source : www.lexpressiondz.com