Les concessionnaires dénoncent le «réseau informel transnational» Marché de l'automobile

Des concessionnaires automobiles dénonceent le réseau de commerce «informel et transnational» de véhicules qui sévit depuis quelques mois sur notre marché.
Rencontrés en marge de la conférence de presse, mercredi à la Safex (Pins Maritimes) relative au lancement du 5e Salon du véhicule utilitaire et industriel, les professionnels de l'automobile ont déclaré : «Il est inconcevable qu'on facture des véhicules depuis un bureau installé dans le 19e arrondissement à Paris et dire qu'on est un importateur de véhicules. C'est impensable.» Nos interlocuteurs ajoutent que les textes de loi ne permettent pas de mettre sur la même facture plusieurs modèles de différentes marques, mais assurent que ces importateurs profitent des largesses qu'offre la législation en termes de fiscalité car ces véhicules sont importés à titre privé (pas d'homologation, pas de carte jaune).
«Mais en même temps, ces gens-là ouvrent des lettres de crédit au niveau des banques et profitent du taux de change officiel en devises, tout cela sans en posséder le document D10 ni passer par le service d'homologation.» Pour les concessionnaires, ces véhicules importés de France ne sont pas adaptés à notre marché puisqu'ils n'ont pas fait l'objet de renforcement des systèmes de refroidissement et de suspension et sont dotés des filtres à particules. «Notre carburant, qui possède un taux très élevé de soufre, peut endommager cette pièce et le moteur avec», précisent-ils.
Ces véhicules seront'ils pris en charge par les concessionnaires pour le service après-vente ' «Nous ne pouvons les prendre en charge pour la simple raison que nous introduisons des véhicules qui sont adaptés à notre climat et à nos conditions de roulage et qui sont soigneusement étudiés par les ingénieurs de la maison mère.» Comment ces importateurs occasionnels qui ciblent les firmes et les modèles les plus sollicités par les clients algériens procèdent-ils pour importer des dizaines de voitures sans susciter l'attention aux différents contrôles ' «Nous n'avons aucune réponse mais nous avons pris attache avec tous les services et administrations, seuls les services des Douanes ont pris, pour le moment, des dispositions», concluent-ils.