Les comptes et les contes de la zerda !

C'est quoi cette odeur entêtante de...
... musc qui flotte dans l'air '
Quand des « partillons » comme l'ANR, El Binaa ou TAJ sont reçus au Palais, cela implique beaucoup de choses. D'abord, il faut allumer les lampes de la salle où se tiennent ces entrevues. Cette salle est équipée de nombreux néons et abat-jours. Et pas à basse consommation ! Bonjour la facture Sonelgaz ! Il faut aussi chauffer l'endroit. C'est bien pour le chauffagiste du Golf. C'est moins bien pour la couche d'ozone, doublement agressée, par les calories lâchées dans l'air officiel et par les... partillons et ce qu'ils lâchent comme particules nocives de leurs bouches. Il faut aussi acheter des fleurs. C'est bien pour le fleuriste attitré du Palais. C'est moins bien pour le chapitre dépenses florales de la présidence. Il faut aussi commander des gâteaux, du thé, du café et autres amuse-gueules. C'est bien pour le pâtissier conventionné du château. C'est moins bien pour le budget « halawiyates » d'El-Mouradia. Il faut aussi ramener les tapis du pressing. C'est bien pour la laverie du bâtiment blanc. C'est moins bien pour la douloureuse « draps, tapis et torchons sales » que règle le régisseur en chef des lieux. Il faut aussi du personnel en extras pour disposer les tables basses, passer l'aspirateur et épousseter les rideaux et tentures. C'est bien pour le travail intermittent. C'est moins bien pour la masse salariale. Déjà là, juste avec l'addition de tous ces chapitres dépenses, on frôle allègrement le dépôt de bilan ! N'oublions pas que la situation économique est désastreuse. Pourquoi rajouter du désastre à la catastrophe ' Djidji n'avait-il pas promis de serrer les boulons ' De sucrer les dépenses inutiles ' Sucrer ' Rien que de le dire, ça me fait penser que j'ai lamentablement oublié le chapitre sucre ! Ce n'est pas le moins important dans cette zerda ! Il faut sucrer le café, le thé, les gâteaux, et tout... le reste ! Et les partillons, d'après ce que l'on m'en a dit, adorent le sucre. Certains de leurs leaders en mettent des cuillérées pleines dans leurs tasses, jusqu'à les faire déborder sur la table, sur les tapis et de leurs poches. J'entends d'ici les grognements du régisseur qui devra renvoyer tout ce linge saupoudré de sucre « béni » au pressing. Quelqu'un pour faire les comptes de cette gabegie ' Je fume du thé sans sucre et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.