Algérie

Les comptes de la commune d’Oran à la loupe



Un scooter de traçage des routes loué pour 500 millions Un membre de la commission économique et financière de la commune d’Oran a jeté avant-hier, à l’hôtel de ville, un véritable pavé dans la mare, lors d’une réunion sur l’assainissement de la comptabilité publique. Il parlera d’un acte de «mauvaise gestion» portant sur la location d’un scooter de traçage des routes par la division de la voirie et circulation pour un montant de 5 millions de Da et le motif avancé est l’équipement en panne. Une affaire qui risque de prendre une autre tournure lorsqu’on apprend, de mêmes sources, qu’un «scooter flambant neuf ne dépasserait pas la somme de 8 millions de Da». C’est certainement une affaire qui renseigne, on ne peut mieux, sur la manière dont est géré l’argent du contribuable et à plus forte raison que la municipalité d’Oran a du mal à faire face à ses engagements comme par exemple les taxes douanières portant sur certaines acquisitions telles que les cabines du téléphérique qui ont déjà été réceptionnées. Mieux, encore, nous apprenons, de mêmes sources, que la commune d’Oran a besoin aujourd’hui d’au moins neuf (9) milliards de centimes pour payer ses dettes. Et dans ce contexte, la division communale de la maintenance et des moyens généraux, par le biais de son représentant, n’a pas manqué, elle aussi, d’exprimer ses besoins de crédits lors de la réunion de la commission économique et financière, pour payer ses fournisseurs après une importante opération d’acquisition de «barrières métalliques». La division communale des travaux a besoin, quant à elle, de près de 3 milliards de centimes pour clôturer l’exercice en cours. Même la division de la voirie et de la circulation, apprend-on et toujours de la même source, a exprimé sa demande en matière de crédits pour payer certaines factures, principalement les feux tricolores. Et, ce n’est pas tout puisqu’il faut faire des coupes sombres sur certains chapitres pour pouvoir payer les 4 mois de salaires des contractuels qui sont affectés au niveau des secteurs urbains. Enfin, d’autres opérations en équipements nécessitent des moyens financiers pour un bon fonctionnement. L’autre affaire qui risque de prendre une allure de scandale est celle liée à l’aménagement du boulevard Adda Benaouda. Lors de cette réunion, un membre de la commission économique et financière ne s’est pas fait prier pour demander des comptes à la division de la voirie et de la circulation «pour expliquer son refus quant à l’acquisition du carrelage anti-dérapant de Sétif. Les raisons qu’il avance portent notamment sur la qualité de ce carrelage et son prix de revient qui est de 2.000 Da le m2". A moins qu’il n’y ait pénurie du produit à l’échelle régionale.


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