Dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié hier à l'approche de sa réunion de printemps, prévue du 19 au 21 avril à Washington, le Fonds monétaire international (FMI) met en relief une multitude de données positives sur l'évolution de l'économie nationale. Ainsi, il indique que la croissance du PIB passera de 2,5% en 2012 à 3,3% en 2013 et à 3,4% en 2014. Et, que la balance des comptes courants du pays restera positive, pour s'établir à 6,1% du PIB en 2013, mais qu'elle baissera à 4,5% en 2014, contre 5,9% en 2012. Le Fonds monétaire relève aussi que le taux de chômage connaîtra des baisses consécutives en Algérie, passant de 9,7% en 2012 à 9,3% en 2013, avant de reculer encore à 9% en 2014. Et ce n'est pas tout, le FMI estime également que l'inflation devrait connaître une tendance baissière, passant de 8,9% en 2012 à 5% en 2013 et à 4,5% en 2014. C'est un point positif pour les autorités financières du pays qui craignaient une spirale inflationniste. A l'échelle de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), l'institution que dirige la Française Christine Lagarde, n'a pas manqué de relever les effets produits par les troubles qu'ont connus certains pays arabes ces trois dernières années. Elle prédit un taux de croissance de 3,1% en 2013 et de 3,7% en 2014 (contre 4,8% en 2012).
Elle estime que les performances économiques dans cette région sont restées «mitigées», expliquant que «la plupart des pays exportateurs de pétrole de cette zone ont enregistré une croissance saine, tandis que celle des pays importateurs de pétrole, dont la plupart sont en cours de transition politique, est restée atone». L'institution souligne cependant que les écarts entre ces deux catégories de pays sont censés se réduire en 2013 en raison d'un recul de la production des hydrocarbures chez les pays exportateurs de pétrole et d'une légère reprise économique chez les importateurs.
Selon ses pronostics, la croissance moyenne dans les pays exportateurs de pétrole de la région doit se ralentir à 3,2 % en 2013, contre 5,7 % en 2012, tandis que celle des pays importateurs doit remonter à 2,7 % en 2013, contre 1,9 % en 2012. Le FMI considère que de nombreux pays de la région Mena sont confrontés au défi immédiat de rétablir ou de maintenir la stabilité macroéconomique dans un contexte d'incertitude politique et de troubles sociaux. A ce propos, le Fonds prévient que la région ne doit pas perdre de vue les défis à moyen terme de la diversification l'économie, de la création de plus d'emplois et de générer une croissance plus inclusive. Pour ce qui est des pays exportateurs de pétrole du Mena, le FMI constate qu'après une année de forte croissance en 2012, en raison notamment du rétablissement quasi-total de la production pétrolière de la Libye et d'une forte expansion dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la croissance économique devrait connaître un fléchissement en 2013, alors que la croissance de la production de pétrole opère une pause dans un contexte de demande pétrolière mondiale relativement faible. Les approvisionnements supplémentaires en pétrole provenant d'Irak et de Libye devront compenser largement la baisse des exportations de pétrole de l'Iran en 2013, tandis que la baisse nette de la demande pour les exportations saoudiennes devrait se traduire par une production légèrement réduite, avance-t-il.
Cependant, le FMI perçoit que les risques à court terme pour les pays exportateurs de pétrole sont liés principalement à l'évolution des prix du pétrole et à la croissance mondiale.
Bien que les soldes budgétaires et extérieurs soient sensibles aux fluctuations des prix du pétrole, de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région Mena ont un faible niveau d'endettement public et seraient en mesure de puiser dans les réserves qui se sont accumulées dans le passé, et ce, pour soutenir la demande globale dans le cas d'une baisse des prix du pétrole, note-t-il.
Y. S.
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Posté Le : 16/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef Salami
Source : www.latribune-online.com