Ils sont ainsi près d’une soixantaine à avoir, depuis janvier dernier, tenté de reproduire le geste, aussi symbolique que violent, du Tunisien Bouazizi. Si le marchand de légumes, qui a précipité la chute de Ben Ali, semble avoir fait des émules, reste que depuis quelques années, l’Algérie vit au rythme de ces macabres faits divers. Et si l’on s’horrifie, à raison, du modus operandi utilisé par les «disciples» de Bouazizi, il n’est toutefois pas nouveau.
En octobre 2009, un homme accompagné de sa femme et de sa fille de 3 ans s’immolent par le feu devant le siège de l’APC de Chlef. En mai 2004, un père de famille de Djelfa met le feu à ses habits, imbibés d’essence, dans la maison de la presse Tahar Djaout. En octobre 2010, à Tiaret, une quinquagénaire, veuve et mère de trois enfants, fait une tentative similaire dans les locaux de l’APC. Mais le malvivre pousse les Algériens à d’autres actes suicidaires, certes moins spectaculaires, mais plus récurrents. Suicides «privés», menaces de suicides collectifs, automutilations, harga, conduite automobile dangereuse…
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com