Les compagnies face à la réduction des coûts

Le sommet nord-africain du pétrole et du gaz qu'a accueilli l'Algérie pendant trois jours, s'est achevé, hier, par des débats sur de grands thèmes de l'industrie mondiale des hydrocarbures liés, entre autres, à l'exploitation du gaz de schiste et à l'exploration offshore. Deux sujets qui intéressent beaucoup l'Algérie. La question de la maîtrise des coûts, développée dans un des ateliers parce qu'elle coïncide avec une baisse inquiétante des prix du pétrole, a été suivie avec un grand intérêt par les experts pétroliers participant à ce sommet. Le représentant de l'américain General Electric (GE) a ainsi développé longuement ce sujet en présentant les diverses techniques que le groupe, présent en Algérie, et collabore étroitement dans le domaine des hydrocarbures, avec le groupe Sonatrach, a mises en place. Pour Ismaïl Mounadjed, directeur des opérations à GE, le grand défi pour les sociétés pétrolières est aujourd'hui « d'accroître la production et de maintenir la performance des puits dont beaucoup ont perdu de leur productivité ». Et pour cela, des équipements nouveaux performants existent, des solutions d'optimisation des puits aussi. Le débat est axé sur l'impact des ces outils nouveaux sur la performance de l'activité des hydrocarbures. Le représentant de GE s'est fait fort de rappeler l'apport de la sismique 3D sur l'exploration des blocs qui a permis de gagner en précision des données et en temps.La Tunisie et l'égypte s'engagent dans la bataille du gazPlusieurs autres compagnies prenant part à ce sommet ont rendu compte de leur présence un peu partout dans le monde, à l'image de la compagnie britannique PA, qui fait dans l'exploration du gaz et du pétrole en mer du Nord, en Afrique, mais aussi au Maghreb, plus exactement en Tunisie, qui veut devenir avec l'Egypte un producteur dans le domaine du gaz. Selon Mark MacAlisstair, son représentant, la société est en Tunisie depuis dix ans pour l'aider à développer de nouveaux gisements. La société a pour mission première de développer le champ de Zarat et un autre de moindre importance dans le golfe de Gabès. Le premier a été découvert en 1992 mais « la Tunisie n'a pas encore réussi à le développer », dit-il. Ce dernier, qui connaît bien l'Algérie pour avoir été cadre chez l'américain Anadarko, n'exclut pas que la société s'intéresse au développement de son activité en Algérie. L'Egypte est, de son côté, sur les traces des pays gaziers, puisqu'elle a confié à la société Danagas l'exploitation de 12 blocs. Mais la société rencontre, selon son représentant Benton, « un problème de ralentissement de l'activité » lié à des situations de paiements non honorés. Il a ajouté que les pays pétroliers doivent, pour encourager les investissements, « accorder beaucoup d'avantages notamment fiscaux » pour inciter les compagnies internationales à investir sur leurs territoires.