Algérie

Les compagnies étrangères soumises au contrô le fiscal Projet de loi sur les hydrocarbures



Les compagnies étrangères soumises au contrô le fiscal                                    Projet de loi sur les hydrocarbures
Le texte du gouvernement, amendant la loi de 05-07 modifiée en 2006 introduit un article, le « 97 bis », qui considère, désormais, les partenaires de Sonatrach comme des sujets fiscaux à part entière et donc, soumis au contrôle fiscal. L'article stipule que « toute personne exerçant au moins une des activités, objet de la présente loi, est assujettie aux obligations de contrôle des sociétés telles que prévues à l'article 141 bis du code des impôts directs et taxes assimilées, et les dispositions prises pour son application ». La disposition proposée par le ministère de l'Energie vient « corriger un oubli dans l'ancienne loi 86-14 de 1984 », expliquent des fiscalistes de la direction générale des impôts (DGI) à l'APS. Dans l'ancienne loi, « seul le groupe algérien (Sonatrach) est considéré comme sujet fiscal », ont-ils précisé. En vertu de la loi 86-1, « Sonatrach devait assumait seule d'éventuels redressements, car elle a négocié un partage de production qui est irréversible et ne permet pas la restitution des quantités de pétrole par le partenaire étranger en cas de redressement fiscal », souligne-t-on. Cette situation est « légale aux yeux de la loi, car seule la Sonatrach est considérée comme un sujet fiscal selon la loi 86-14 », insistent ces fiscalistes qui refusent de parler de « redressements fiscaux, mais plutôt de correction d'erreurs de calcul ». Cet article met, dorénavant, en conformité les contrats d'association conclus sous l'empire de la loi de 05-07 modifiée en 2006, dont aucun n'est entré en production jusqu'à présent, ont-ils signalé. Pour rappel, en avril 2012, le DG des impôts, Abderrahmane Raouia, avait confié à l'APS que son administration avait procédé, après vérification, à plusieurs ajustements de la fiscalité pétrolière, mais sans en préciser le montant ni la période qu'ils couvraient. M. Raouia avait aussi clarifié qu'il ne s'agissait pas « de fausses déclarations » d'impôts, mais plutôt « d'erreurs » de calcul que la DGI avait corrigées.


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