Algérie

Les communes directement impliquées


Encore une fois, les structures de l'Etat ont été sollicitées pour participer à l'offensive lancée contre les ordures, les déchets et la saleté. Tel était le mot d'ordre enregistré un peu partout dans les 48 wilayas. Comme un rouleau, les agents, citoyens, membres animateurs des réseaux sociaux, étaient avant-hier samedi en appel avec leurs matériels et équipements dans les localités, grandes et petites villes, sièges d'administration et de commune. Rien n'a été laissé au hasard.C'est à une véritable déclaration de guerre contre les éléments polluants de l'environnement direct et indirect des populations à laquelle nous avons assisté. Tel est, en tout cas, le sens donné par les autorités locales et nationales à l'offensive pour la propreté de nos villes. Elle a été réfléchie par le ministère de l'Environnement au début de cet été 2918. Pilotée par Fatma Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies Renouvelables pour la propreté, ce programme devrait se poursuivre tout au long des prochains mois. Selon le document émis dans ce sens par les wilayas, notamment celle de Annaba, cette initiative a été déjà entamée depuis plusieurs jours. Elle vise à redonner aux Algériens le goût de participer au nettoiement des coins et recoins de leur commune, quartiers et cités.
Présidant la cérémonie de lancement de l'opération, le wali de Annaba Mohamed Salamani a, dans ses propos, souligné la décision du président de la République d'impliquer et de soutenir les communes et les administrations locales qui ont pour objectif commun de travailler au profit des populations. C'est dire que l'opération propreté et entretien des villes et agglomérations est l'une réponse du Gouvernement à une problématique qui interpelle les collectivités locales, les populations et le secteur privé. Avant-hier donc, comme s'il s'agissait d'un rendez-vous hebdomadaire à ne pas rater, les décideurs locaux se sont impliqués dans l'action de la ministre de l'Environnement. A chaque fois que l'occasion lui est donnée, celle-ci démontre le respect de son engagement pour l'assainissement du cadre de vie des populations. L'initiative a été suivie par l'ensemble des walis, collectivités locales, personnels et leurs équipements.
La plupart d'entre eux soutiennent que celle-ci matérialise l'homogénéité des compétences des effectifs en poste dans les wilayas et les communes. D'où les propos des uns et des autres quant à la mise à plat des divergences entre les différents niveaux d'intervention. Il reste néanmoins qu'au-delà de l'éradication des dépôts d'ordures et tas de déchets amoncelés aux abords des routes et des quartiers, cette offensive entend poser les bases solides et pérennes pour l'instauration définitive de la propreté dans la ville. Ceci se fera à travers l'implication outre celle des structures de l'Etat, des réseaux sociaux et les organisations de jeunes en activité dans les quartiers et les cités. L'offensive en question a été précédée d'une campagne de sensibilisation ayant pour objectif de gagner l'adhésion des populations et instaurer des comportements favorables à une bonne gestion des ordures.
Les centres d'enfouissement technique et les communes ont été sollicités pour apporter leur contribution humaine et matérielle. Ce qui justifie la multiplication des réunions tenues à la veille du lancement de l'opération. Elles avaient pour ordre du jour la mise en ?uvre des activités du programme d'entretien dans toutes les wilayas du pays. Il reste néanmoins que les insuffisances sont nombreuses. Et l'on s'étonne même qu'elles n'aient pas été dénoncées. L'on prendra pour exemple, encore une fois, la commune chef-lieu de wilaya Annaba. Mis en place depuis des mois pour une opération censée être de ravalement des façades sur le Cours de la Révolution et rues adjacentes, les filets de sécurité ont été oubliés. Sales de poussières, forment un tapis de saleté. Tout aussi livré à l'abandon depuis des années l'échangeur station d'essence Sahraoui/Complexe sportif du 19-Mai.
C'est un miracle que l'on n'ait pas eu à enregistrer d'accident. A El Eulma, le CEM Merah-Abdallah , une autre étape de la visite du wali, les apprenants et leurs encadreurs appréhendent les risques d'effondrement des bâtisses qui leur servent de salles de classe. C'est ce qu'a constaté le wali l'état de l'établissement. Mais il y a pire à la commune de Sidi Amar. Le niveau de saleté y a atteint le seuil de l'intolérable, l'incivisme de la population y est pour beaucoup. La situation est dénoncée dans la déclaration d'un des habitants : « Actuellement Sidi Amar est un grand dépotoir à ciel ouvert.
Il est situé en plein centre des habitations. Les déchets n'ont pas été enlevés depuis l'Aïd. Une odeur nauséabonde empeste l'environnement dans notre commune connue pour la multiplication des maux sociaux, les ruptures de l'eau potable et de l'alimentation électrique sont fréquentes. L'on a l'impression de vivre dans un immense bidonville avec, ce que cela comporte comme risque de problèmes sanitaires. Quant aux ralentisseurs, hors normes ils ne sont pas signalés ni par la peinture à même le sol qui les caractérise ou au moyen des panneaux de signalisation.
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