Algérie

Les communaux refusent d'encadrer la présidentielle



Plus d'un millier de fonctionnaires des collectivités locales ont répondu, hier, à l'appel à la marche contre le système lancé par la fédération Snapap-Cgata des communes de la wilaya de Béjaïa. Cette démonstration de rue, qui s'inscrit dans le sillage du mouvement populaire pour le départ du système, est venue ponctuer la journée de grève nationale qu'observent chaque mercredi les communaux.En plus de la principale revendication du peuple algérien, les contestataires rejettent la énième "mascarade électorale" que compte organiser le pouvoir le 4 juillet prochain.
"Les communaux de la wilaya de Béjaïa refusent de participer à l'organisation de l'élection présidentielle annoncée par Bensalah pour le 4 juillet. Nous n'allons nous impliquer ni dans la préparation ni dans l'encadrement d'une telle échéance électorale. Nous rejetons toute proposition émanant du régime qui est à l'origine de la situation de crise que traverse notre pays. Nous exigeons le départ de tout le système avant la tenue de toute élection", nous a déclaré, hier, Ramtane Zaïdi, président de la fédération Snapap-Cgata du secteur des communes de Béjaïa. Selon notre interlocuteur, son organisation syndicale est présente dans 49 communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa. C'est dire que ce syndicat autonome jouit d'un fort ancrage dans l'écrasante majorité des municipalités de la région, où la plupart des maires et des secrétaires généraux des APC ont déjà exprimé leur rejet de la présidentielle prévue le 4 juillet.
À noter que la marche des communaux a démarré, hier matin vers 11h, depuis l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche, pour se terminer au niveau du siège de la wilaya.
Les manifestants, qui ont eu à sillonner plusieurs artères de la ville des Hammadites, ont scandé tout le long de leur itinéraire les slogans habituels proclamant le départ du système et la mise en place d'une instance de transition politique en dehors des figures du régime.
KAMAL OUHNIA


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