Algérie

Les communaux de Béjaïa en colère


Alors qu'un mouvement de grève paralyse un certain nombre de communes de la wilaya de Béjaïa, un rassemblement a été organisé, hier, devant le siège de la wilaya. L'action a été initiée par la coordination de wilaya du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap)-Cgata.Selon l'un des manifestants, Djamel Hassissi de l'APC de Toudja, les délégués d'une trentaine de communes sont attendus alors que les fonctionnaires de l'APC de Béjaïa sont venus, eux, manifester leur soutien à leurs camarades, affiliés au Snapap-Cgata. Il s'agit, en l'occurrence, des travailleurs de communes vivant de subventions d'équilibre, à l'instar des APC de Toudja, d'Ighil Ali, de Tichy, de Boukhelifa, de Tizi N'Berber, etc.
Interrogé lors du sit-in, le SG de la coordination de wilaya du Snapap-Cgata, M. Kassa, a expliqué que les travailleurs ainsi que les contractuels sont sans salaires depuis trois mois. Et c'est un problème qui revient chaque année, alors qu'il a été posé depuis 2013 à la tutelle et lors du dernier mouvement enregistré dans la wilaya. M. Kassa a rappelé que c'est un point que son organisation a "soulevé en 2013", à savoir "assurer les 12 mois de salaires aux travailleurs des collectivités locales à l'échelle nationale", sachant, notamment, que les budgets communaux dans l'ensemble, a-t-il ajouté, "ne peuvent assurer que quatre à cinq mois de salaire dans l'année".
Le reste des mois est pris en charge par les subventions d'équilibre. Et ladite subvention est accordée dans le but de combler les pertes d'un organisme, d'une entreprise ou d'un secteur d'activité que l'Etat souhaite soutenir. Les maires, qui ont requis l'anonymat, expliquent que la tutelle n'a pas versé la subvention d'équilibre. Et faute d'argent, il est impossible pour l'exécutif communal de mandater, et donc de verser les salaires et autres primes.
Conséquence : plusieurs APC se retrouvent, de fait, bloquées jusqu'au paiement des salaires, a-t-on regretté. Lors du dernier rassemblement, des délégués avaient été reçus par le SG de la wilaya, mais aussi par le wali, a indiqué M. Kassa. "Ils avaient promis, séparément, de régler le problème, mais force est de constater que ce n'est pas le cas. D'où ce nouvel appel à une journée de mobilisation qui sera suivie par d'autres si le problème devait persister", a-t-il mis en garde. "C'est un problème que l'on a posé en 2013.
On a exigé la paye de 12 mois pour éviter ces retards, préjudiciables aux travailleurs. Le perdant, c'est toujours le travailleur, alors qu'ils ont les moyens de régler le problème", a encore souligné M. Kassa. S'agissant de l'APC de Toudja, des démarches sont entreprises pour l'installation, à nouveau, d'une section Snapap. Après avoir observé, il y a quelques semaines, une grève illimitée, le collectif des travailleurs a décidé de reprendre le travail pour expédier les affaires courantes et assainir le dossier des contractuels, a indiqué Djamel Hassissi.
Comme la situation n'a pas changé, les travailleurs ont recouriru, à nouveau, à une grève illimitée depuis le 11 septembre dernier. Ils réclament dans l'ordre : le paiement de la prime du Covid-19 depuis janvier ; les salaires des mois d'août et septembre, un problème jugé récurrent par Djamel Hassissi, en raison de l'instabilité qui règne au sein de cette collectivité locale ; la prime de rendement et enfin la "permanisation des contractuels".


M. OUYOUGOUTE
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