Cette remarquable affluence est perçue par les commerçants comme une aubaine pour leurs affaires.A l'approche de l'Aïd El Fitr, les frissons de la fièvre acheteuse commencent à se faire sentir au sein des familles. L'on s'affaire désormais à réunir les ingrédients de la fête qui clot le mois sacré du jeûne, et pour ce faire le rituel des achats s'impose désormais. Immédiatement après le f'tour, sinon aux heures les plus indues de l'après-midi, l'on s'affaire à gagner centres commerciaux et magasins afin de faire le plein de vêtements et autres articles capables de faire le bonheur des enfants.Les commerces s'illuminent et s'apprêtent à accueillir une clientèle composée en majeure partie de mamans accompagnées de leurs petits. Ce scénario se voit à Alger, mais aussi à travers toutes les grandes villes du pays, dont les nuits sont particulièrement égayées par une soudaine animation.Les quartiers les plus huppés de la capitale, au même titre que les nouveaux carrefours commerciaux, sont envahis par une foule qui ne peut s'empêcher de faire du lèche-vitrine afin de repérer habits et chaussures au bon rapport qualité-prix. Les grandes avenues et artères, telles celles de Chéraga, Dély Ibrahim, Didouche Mourad, El Biar, Bab El Oued, Ben M'hidi, et les espaces mercantiles des banlieues, à l'instar de ceux de Rouiba, connaissent, ces derniers jours, un rush exceptionnel et témoignent de cette effervescence ambiante. Le même topo se voit dans les contrées de l'intérieur. A Souk Ahras, par exemple, les soirées ont gagné en animation avec les flux ininterrompus de familles en quête de vêtements neufs pour leurs enfants et d'ingrédients pour les traditionnels gâteaux accompagnant cette fête.Pour nombre de chefs de familles, les derniers jours du Ramadhan sont, certes particulièrement chauds, mais mettent également à rude épreuve le porte-monnaie en raison de la hausse vertigineuse des prix des effets vestimentaires. Le malheur des parents est souvent accentué par l'impitoyable entêtement des enfants à ne vouloir que le vêtement qu'ils se sont mis en tête de mettre le jour de l'Aïd, ainsi que la multiplication des allers-retours vers les magasins, au milieu de la cohue créée par les marées d'acheteurs, et par 40 degrés à l'ombre lorsqu'il s'agit d'échanger un article trop petit ou trop grand pour leurs exigeants chérubins. Cette remarquable affluence est perçue par les commerçants comme une aubaine pour leurs affaires. Ces derniers se frottent les mains et ouvrent leurs devantures de jour comme de nuit afin de répondre à ce pic de la demande des ménages. Certains marchands installés sur l'avenue de l'ALN, place de l'Indépendance ou le long de la route de Tébessa n'hésitent pas à rompre carrément le jeûne dans leurs commerces pour ne pas perdre une minute et ouvrir leur boutique avant même la tombée de la nuit.La flambée des prix des articles d'habillement laisse perplexes nombre de chefs de familles. Abla, fonctionnaire, mère de quatre enfants âgés entre 8 et 15 ans, affirme que la tenue d'un seul de ses gamins lui revient entre 6000 et 7000 dinars. Cela représente, souligne-t-elle, un poids extrêmement lourd pour le budget de la famille. Parfois, dit-elle, «je suis obligée de me rabattre sur des articles de moindre qualité pour pouvoir contenter tout le monde». La tradition du grand ménage de la maison, la veille de l'Aïd, demeure également, pour beaucoup, incontournable.Pour cela, les femmes se retrouvent engagées dans un harassant marathon de tâches ménagères auxquelles il faut ajouter la préparation de tout un assortiment de petits gâteaux dont les indétrônables makrout, gâteaux secs et ghribiya.
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Posté Le : 26/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim BENALIA
Source : www.lexpressiondz.com