Les commerces s'adaptent et se reconvertissent le temps du Ramadhan

Il est connu que le mois de Ramadhan est considéré comme le mois le plus avantageux pour les différents commerçants. « Celui qui ne s'enrichit pas durant ce mois n'aura rien compris et n'a aucun flair pour les bonnes affaires », nous dit fièrement un commerçant dans le centre-ville.Cet homme qui, d'ordinaire, proposait dans un grand local des articles de sport, a, en à peine 48 heures, ouvert sa boutique en affichant des articles vestimentaires pour enfants. « C'est normal je m'adapte, car les vêtements pour enfants c'est un plan juteux. » Ce commerçant s'est vu proposer par un contact à lui cette reconversion le temps du Ramadhan pour les besoins de l'Aïd et l'a mis en contact avec un fournisseur de vêtements, qu'il dit en provenance de Turquie.
Autre magasin qui d'ordinaire vendait des articles en plastique : boîtes, commodes, bassines? s'est mis à vendre du pain traditionnel mateloue, son magasin ne désemplit pas. Les fast-food de kebab, de pizza eux étaient parmi les premiers à commencer ces reconversions en proposants des gâteaux traditionnels et autres sucreries spécial Ramadhan comme la zlabia, la chamia? Depuis, beaucoup leur ont emboîté le pas comme les vendeurs ambulants qui ont, pour la plus part, opté pour des produits de circonstance : les pruneaux, la semoule, les ?ufs, les fromages , les feuilles de bourek? Les prix sont souvent attrayants auprès de ces vendeurs « de rue » qui connaissent une grande ruée sur leurs marchandises. Toutefois, souvent, il faut se montrer vigilant car si certains préviennent que la date de péremption est proche, d'autres « oublient » de le mentionner. Avec l'étourdissement dû au jeûne et l'envie d'acheter à tout prix, beaucoup ne sont pas très regardants sur l'étiquette affichant la date de péremption, bien sûr lorsque celle-ci est visible.
Le mois ne fait que commencer et les reconversions les plus inattendues vont apparaître au fil des jours. « Tant qu'on trouve preneur pourquoi pas changer pour un produit plus prisé durant ce mois ' Les gens achètent parfois juste par tentation ou bien ils sont uniquement entraîné par la « fièvre » acheteuse », nous confie un commerçant du marché de la Bastille.
Amel Bentolba