Algérie

Les commerçants subissent un gros préjudice



Coupures électriques intempestives à Oran La plupart des quartiers de la ville d’Oran et de sa périphérie ont été plongés, hier, dans le noir. Un véritable cauchemar pour la population et les petites et moyennes entreprises qui connaissent depuis quatre jours ces coupures électriques intempestives alternées allant d’une demi-heure à plus de quatre heures… La veillée ramadhanesque du mardi à mercredi aura été incontestablement la plus «éprouvante», pour ne pas dire «insupportable», pour de nombreux abonnés de Sonelgaz qui ont attendu parfois des heures entières avant que le courant électrique ne soit rétabli. Que ce soit à El-Barki, à Haï Bouamama, à Chteïbo, à Es-Sedikia, à Fernand ville, à l’USTO, à Miramar (centre ville), El Hamri ou à Médioni, c’était le même calvaire, la même hantise et certains n’hésitent pas d’évoquer un «traitement discriminatoire», notamment dans certains quartiers comme le centre-ville où la coupure avait seulement duré un quart d’heure, comme l’attestent de nombreux habitants. Pour autant, ces coupures à répétition ont été pénalisantes pour de nombreux commerçants parmi les exploitants de cybercafés, de cafés, de crémeries, pâtissiers, boulangers, restaurateurs, épiciers, bouchers ou tout simplement garagistes, comme le décrie ce commerçant qui se demande où est cette garantie de l’approvisionnement chère à la compagnie du service public Sonelgaz. «Je me demande comment une si grande compagnie comme la Sonelgaz est incapable d’assurer une fourniture en énergie électrique nécessaire à ses abonnés. La preuve est qu’à défaut, ses services ont été amenés à faire des coupures tournantes pour sécuriser l’approvisionnement», lâche ce vendeur de produits de surgelés qui confie avoir perdu une bonne partie de sa marchandise. Et de se demander comment on n’arrive pas à mesurer qu’un «incident» pareil dans le transport de l’électricité puisse créer des situations désastreuses pour ce type d’activités. Une situation en tout cas dommageable qui a affecté d’autres petites et moyennes entreprises et qui ont dû s’arrêter durant des heures et avec tout ce que cela suppose comme pertes. A l’exemple de cet exploitant d’un cybercafé à l’USTO, forcé d’évacuer ses clients après les coupures itératives et dont la durée variait entre un quart d’heure et une heure. «La gestion actuelle de Sonelgaz a montré ses limites car, comment expliquer qu’un simple problème de pylônes puissent affecter tout un réseau», s’est interrogé un exploitant de débit de boissons, la mort dans l’âme. «A moins que, dit-il, Sonelgaz a d’autres raisons à faire valoir pour ces histoires de coupures». «Des coupures dues à une surcharge de la demande», comme le confie une source de la Sonelgaz à Oran qui soutient que le pic avait été atteint entre 18 heures et 21 heures: «Le problème a été généré par le problème des deux pylônes de haute tension qui assurent le transport de l’électricité et qui ont été touchés suite aux conditions climatiques défavorables». Et d’expliquer, du reste que «les coupures tournantes étaient nécessaires pour maintenir l’équilibre entre les différents quartiers». «Pour autant, les défaillances de cette compagnie sont nombreuses, à commencer par la communication», comme le déplore cet autre fonctionnaire qui avance que les clients de Sonelgaz n’avaient pas été préalablement informés de ces coupures. «La Sonelgaz avait balancé, tout au plus, ajoute t-il, un communiqué laconique de la direction générale les informant du rétablissement de ces coupures mais pas des coupures brusques». Il faut dire qu’en matière de fourniture d’énergie électrique, le système actuel reste précaire, compte tenu des dégâts occasionnés à l’économie locale, les pertes se chiffrent, en valeur absolue, par milliards et notamment pour une compagnie qui, malgré son expérience, s’est montrée jusque-là incapable de prévoir ce genre d’aléas. Des aléas qui affectent généralement les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas, contrairement aux grandes entreprises, de groupes électrogènes ou encore les clients domestiques. Ne parlons pas des quartiers marginalisés qui sont d’ailleurs toujours les premiers à subir les frais de ce «délestage», et ce, même en temps normal. C’est que dans cette grisaille quotidienne, ils seront toujours taxés de «fraudeurs»!   Safi Z.


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