Algérie

Les commerçants narguent la tutelle



Profitant de la conjoncture actuelle par laquelle passe le pays, qui connaît une véritable crise sanitaire, les commerçants n'ont pas trouvé mieux que de multiplier par trois les prix des fruits et légumes, notamment ceux qui intéressent le citoyen. Le citron est passé de 200 DA à 700 DA le kilo, la pomme de terre, les courgettes, la tomate... ont doublé de prix. Une folie et comme à chaque fois les Algériens ont eu droit à un comportement négatif et irresponsable. Au niveau des marchés de ces produits, on constate que presque tous les produits ont doublé de prix de manière hallucinante en pleine crise due à la propagation de la Covid-19. Apparemment, certains commerçants inconscients profitent même de la mort et de la crise que vit notre pays. La crise sanitaire n'aura pas suffi, il fallait ajouter une crise économique qui porte essentiellement préjudice aux ménages à faibles revenus. Le numéro vert permettant de dénoncer chaque commerçant qui aura augmenté ses prix ne peut pas servir à grand-chose, du fait que la tutelle n'ignore pas les faits, mais agit timidement pour ne pas dire qu'elle est absente à l'encontre de ces barons de l'alimentation que rien ne peut arrêter. Avec la dévaluation du dinar, les Algériens mangent à peine. Cette flambée qui persiste d'ailleurs, renforce le malaise social et politique dans le pays et risque de mener à une situation des plus complexes. Qui est derrière ces manoeuvres' Qui en tire profit' À qui la faute' Des questions que se posent les citoyens et qui demeurent sans réponse! Dans tout cela, on s'interroge sur le rôle du ministère du Commerce qui brille par son absence. Face à cette inflation galopante, on ne peut que constater l'impuissance de la tutelle, même si le citoyen dans sa pensée naïve cible plutôt les commerçants qui, eux-mêmes, accusent les producteurs. Pourtant, les lois existent, mais ne sont jamais appliquées, notamment en l'absence de contrôle par les services concernés qui sont censés prendre des mesures dissuasives à l'encontre de ces barons et des fraudeurs qui se permettent de favoriser la politique de la spéculation. Il est, certes, difficile de reconstituer une bonne gestion du secteur après les multiples failles héritées de l'ancien système, néanmoins l'évidence de la volonté devrait être un facteur déterminant, permettant de sortir et discuter le problème en ne formulant que des promesses au lieu d'appliquer des solutions fermes. L'absence de la tutelle en ces moments de crise, fait revivre, à ne pas en douter, le même vieux refrain, qui brandit le déni et rejette la faute sur les autres.Le département du comerce serait-il en train de rater son rôle et manquer à sa responsabilité, après presque 2 ans de son installation' Ce qui est probable, notamment en l'absence d'une stratégie conséquente et d'une politique commerciale ferme et déterminée!


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