Dans un préavis de grève, daté du 10 juin 2007, l'union générale descommerçants et artisans algériens (UGAA) brandit la menace de recourir à lagrève générale d'ici 15 jours, si aucune solution urgente n'est apportée à sesrevendications. Lors d'un point de presse animé hier, lundi, au siège del'UGCAA, le président et les chefs de section ont pointé un doigt accusateur endirection des autorités locales accusées de ne pas vouloir donner suite auxpréoccupations qu'ils n'ont pas cessé de soulever. «La situation qui duredepuis deux ans déjà est devenue intenable en raison des problèmes endurés parles commerçants et face au manque d'attention des autorités locales qui nousont fermé leurs portes! Le directeur des Impôts a bien accepté de nous recevoiret écouter nos doléances mais à chaque fois, dans la pratique, il fait lecontraire de ce que nous avions convenu!» dira M. Y. Halisse, coordinateur dewilaya de l'UGCAA qui ne manquera pas d'égratigner au passager les éléments dela sûreté de wilaya qui, selon ses dires, «en font à leur guise» malgré labonne volonté affichée par le chef de sûreté de wilaya. La direction duCommerce ne sera pas épargnée non plus, face à «la main lourde» des contrôleursqu'elle dépêche sur le terrain et leur comportement désobligeant et abusif avecles commerçants qu'ils harcèlent continuellement, ne se souciant guère de lanuée de trabendistes se trouvant sur leur passage. Il citera aussi le cas desvendeurs qui proposent du pain ici et là, à l'entrée même des boulangeries etmême près des bouches d'égouts, sans aucun respect des normes d'hygiène, au vuet au su de tout le monde. «Qui est donc en train de donner des autorisations àde pseudo boulangers? Nous avons fait appel à l'administration en établissantmême une liste nominative des contrevenants mais sans résultats»,s'insurgera-t-il, affirmant qu'en sa qualité de boulanger et au vu des problèmesendurés, il a été forcé de cesser son activité. Selon l'orateur de nombreuxcommerçants ont été traduits en justice et condamnés pour le seul tort d'avoirfermé boutique pour des raisons objectives. «Le commerçant n'a-t-il pas ledroit de tomber malade comme tout le monde?» s'interrogera-t-il. Les représentants destransporteurs ont affirmé, pour leur part, que depuis 1992 les taxieurs ontcessé le paiement des impôts après avoir été soumis à une augmentation de 1.000DA. L'actuel directeur a bien accepté, au début, le principe d'aligner Skikdasur les autres wilayas mais, surprise, les taxieurs voient leur imposition, nonpas révisée pour être ramenée de 3.800 DA à 3.000 DA comme convenu, maispratiquement doublée puisqu'on leur exige le paiement de 6.000 DA! Il a étéd'autre part demandé de réétudier le cas des transporteurs qui activent dansles zones sensibles telles les agglomérations situées dans le massif de Collo,voire les exonérer «mais c'était trop demander». La direction des Transports,selon ses dires, a complètement fermé ses portes au dialogue en injectantcycliquement des moyens de transport supplémentaires pour la ligne Skikda-LesPlatanes qui dispose pourtant de 76 bus ou bien Oued K'Sob avec unecinquantaine de bus. Le problème des 3 arrêts de busau sujet duquel la commission de wilaya a pourtant statué, demeure posé et lestransporteurs ne savent plus à quel saint se vouer puisqu'aucun panneau n'estvenu concrétiser cette décision par l'interdiction d'arrêt aux anciens points,ni aucune autre indication montrant les 3 nouveaux points d'arrêt retenus à lacité Aïssa Boukerma, celle des Frères Saker, et loin de la clinique Abulkassim.«Et dans ce flou ambiant, les agents de l'ordre continuent à verbaliser etmettre en fourrière les véhicules pris au piège», selon les commerçants. Sur un autre plan, un membre del'UGCAA a révélé avoir fait part de son opposition à l'organisation de la foireinternationale qui se tient actuellement à la salle Aïssat Idir avec laparticipation de l'Iran, la Palestine, la Chine et la Syrie car elle nerespecte pas les conditions minimales pour sa tenue, notamment en matière desécurité. De plus, elle coïncide très mal avec l'examen du bac, en tenantcompte de la proximité des lieux avec le lycée technique Boudebza. D'autrepart, il n'y a pas de producteur au sein des exposants et qu'on prouve, alors,que la marchandise exposée n'a pas été ramenée de Tadjenanet! «Qu'on nousmontre donc les documents douaniers relatifs à l'importation des marchandises exposées!»dit-il en s'interrogeant sur le fait qu'aucune réponse n'a suivi à ce jour. Quant au représentant desmarins-pêcheurs, il s'indignera du comportement du P/APC de Skikda qui a promisd'aménager et d'ouvrir les portes de la poissonnerie dans 3 mois mais cela fait18 mois déjà et rien n'apparaît à l'horizon. Il a dénoncé l'attitude du mairequi a convié le représentant à des rencontres mais qui, arrivé à l'hôtel deville, se voit éconduire par les agents de sécurité. De nombreuses questions ont étéabordées y compris celle relative à la CASNOS qui exige le paiement d'une annéede cotisations à l'avance, à tout nouveau commerçant, même s'il débutel'activité en fin d'année alors qu'en face «ses prestations sont désastreuseset les remboursements de soins se font parcimonieusement», soutiennent lescommerçants. Tout cela pour dire que chez lescommerçants la coupe semble pleine. «15 jours de préavis sont un délairaisonnable», affirme M. Halisse pour permettre à l'administration de prendreles dispositions nécessaires au règlement des problèmes soulevés. Faute dequoi, il semble que la wilaya soit partie pour une paralysie totale quepersonne ne souhaite.
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Posté Le : 12/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A B
Source : www.lequotidien-oran.com