Algérie

Les commerçants mal informés



Les commerçants mal informés
La plupart des commerçants seraient mal informés à propos de l'emprunt obligataire, selon le président de l'Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCAA), Hadj-Tahar Boulenouar. Surtout ceux, précise-t-il, exerçant à l'intérieur du pays. « C'est à travers les médias que l'information sur l'emprunt obligataire a été diffusée. Or, dans certaines régions du pays, il n'y a pas de journaux. Et même si les commerçants sont informés, la majorité n'ont pas un niveau d'instruction élevé pour assimiler en quoi consiste cette démarche », explique-t-il. Il estime qu'une campagne de sensibilisation et de proximité auprès des commerçants est nécessaire pour les mettre au courant. « La campagne de sensibilisation doit être menée au niveau de chaque wilaya. C'est le rôle des directions du commerce et des finances que de se rapprocher des commerçants et de leur expliquer en quoi consiste l'emprunt obligataire », souligne-t-il en signalant qu'il ne fallait pas trop compter sur les organisations et les associations des commerçants pour leur faire parvenir l'information car elles ne sont pas représentatives. Il indique à ce sujet que 80% des commerçants ne sont affiliés à aucune organisation ou association. Il est important également, d'après lui, que les institutions religieuses jouent un rôle dans cette démarche pour informer et rassurer. « Si les commerçants sont au courant pour l'emprunt obligataire, c'est du bouche à l'oreille. Or, on sait que cela favorise des rumeurs. Dès qu'on dit emprunt, les commerçants pensent tout de suite à l'usure et rejettent cette démarche. Les institutions religieuses doivent s'impliquer dans cette opération, car l'information circule rapidement dans les mosquées et touchent des masses », pense-t-il. Le représentant de l'ANCAA fait savoir, par ailleurs, que les commerçants informés de cette démarche ne manifestent pas un grand enthousiasme car le taux d'intérêt fixé ne leur convient pas. « Ce sont des commerçants et non des fonctionnaires. Ils font fructifier leur argent pour gagner le maximum. Or, engager de fortes sommes d'argent pour des intérêts minimes, cela ne les intéresse pas », dit-il en assurant qu'il faudrait réfléchir à des formules spécifiques pour les commerçants dans le cadre de cet emprunt obligataire. Concernant les commerçants informels, Boulenouar fait part de leurs « réticences ». « Les commerçants informels ont peur que leur argent ne leur soit pas restitué vu leur situation irrégulière », explique-t-il.




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