Algérie

Les commerçants invitent au dialogue Grogne au marché de gros


Les commerçants invitent au dialogue                                    Grogne au marché de gros
Les grossistes disent ne pas comprendre l'attitude des autorités locales qui font fi du dialogue en leur assénant des ultimatums
comme s'il s'agissait de commerçants versés dans l'informel.
En marge d'une énième rencontre tenue samedi soir au siège de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens) les commerçants ont convenu, avant de passer à une autre étape, d'inviter les pouvoirs publics locaux, dont le chef de daïra, à ouvrir les voies du dialogue non sans prendre à témoin l'opinion publique locale sur les tenants et aboutissants d'une affaire, celle de leur délocalisation qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Nos interlocuteurs, dans une déclaration à la presse, sont longuement revenus sur les déclarations du chef de daïra qui avait évoqué l'absence de registre de commerce et d'autres griefs qu'ils contestèrent d'un revers de mains.
Marginalisés et voués aux humeurs des responsables qui se sont succédé à la mairie de Tiaret, ces grossistes, qui ont fait de leur mieux pour approvisionner Tiaret et ses environs en fruits et légumes, notamment durant la décennie rouge, disent «ne pas comprendre l'attitude des autorités locales qui font fi du dialogue en nous assénant des ultimatums comme s'il s'agissait de commerçants versés dans l'informel». Ils tiennent d'ailleurs à rappeler à ceux qui ont la mémoire courte que certains d'entre eux sont les fournisseurs attitrés de plusieurs institutions publiques névralgiques et même de l'institution militaire.
Une situation chaotique
S'agissant des registres de commerce, nos locuteurs parlent «d'une situation chaotique impulsée par l'informel qui a jeté ses tentacules et a fini par déteindre sur l'activité dans le marché de gros» en disant «ne pas craindre de s'inscrire dans la légalité» pour peu que «les responsables chargés de cette délocalisation vers les 40 locaux daignent y prêter attention et ouvrir un dialogue franc et fructueux sans calculs étroits». Revenant sur une déclaration qui semble avoir irrité le wali les commerçants répondent en c'ur qu'«ils ne tenaient à stigmatiser personne ni jeter l'opprobre ou l'anathème sur quiconque sachant que cette situation de chaos est vécue à leur corps défendant depuis les années 1990».
En ces temps-là, renchérissent-ils, on a été jusqu'à nous intimer l'ordre de réaliser puis de détruire certaines baraques à nos frais sans contrepartie financière. Au niveau de ce marché, il n'existe pourtant pas de commodités minimales (absence d'eau courante, de toilettes et d'assainissement voire même absence d'électricité qui a poussé les commerçants à faire dans la rétrocession et ses risques. Même l'éclairage public et les voies menant vers ce marché sont inexistants. D'où ce «sentiment de dépenses inutiles et coûteuses par l'Etat que nous évoquions». «Tout autre écart de langage serait malencontreux» clament-ils en ch'ur.
Au-delà de ces faits, la situation dans l'actuel marché de gros reste préoccupante. La nécessité d'ouvrir un dialogue reste l'apanage des gens sages. Des deux côtés. Le contraire ouvrira droit à la porte de l'aventurisme. C'est dire finalement l'acuité du problème !
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