Algérie

Les commerçants informels envahissent les cités



L'installation de marchés de proximité dans deux grandes agglomérations de la ville de Sétif constitue un grand danger pour la sécurité des clients et des commerçants qui garent leurs véhicules en deuxième position, faisant fi de toutes les lois, dont le code de la route.Des marchés de proximité réalisés avec l'argent du contribuable à travers les quatre coins de la ville de Sétif attendent depuis des années d'être ouverts. En effet, des marchés de proximité à El-Hidhab Est, en plein centre-ville, ainsi que ceux de Aïn Triq et d'El-Hassi, deux grandes agglomérations sises respectivement à la périphérie est et sud de la commune du chef-lieu de wilaya, sont toujours fermés parce que les commerçants exerçant dans l'informel ne veulent pas rejoindre les magasins et les étals qui leur ont été destinés.
Au grand dam des habitants de la ville, les commerçants préfèrent exercer dans l'informel et étaler à tous les coins de rue, dans les cités, devant les mosquées et les établissements scolaires. Ils sont partout à travers les quatre coins de la ville. Pis encore, dernièrement, un marché a été improvisé en face de la cité des 1292-Logements AADL à la sortie est de la ville en allant vers Béni Fouda, au lieudit Aïn Mouss. Les habitants se sont plaints et le marché a été déplacé quelques mètres plus loin près des logements LSP El-Hidhab Est.
L'installation de marchés de proximité dans les deux lieux précités constituent un véritable danger pour la sécurité des clients et des commerçants qui garent leurs véhicules en deuxième position, faisant fi de toutes les lois, dont le code de la route. En fin de journée, les lieux sont transformés en véritable dépotoir, voire en décharge sauvage.
À quelques kilomètres de là, en empruntant l'évitement reliant la RN9 à la RN 5, à la sortie est de la ville de Sétif, précisément au lieudit El-Hassi, sur le quatrième kilomètre, ils sont presque une centaine de commerçants qui activent dans l'illégalité.
Le marché réalisé depuis plusieurs années avec l'argent du contribuable non loin des étals est toujours fermé, au grand dam des consommateurs qui font leurs emplettes au bord de la RN5 reliant Sétif à El-Eulma. À la cité Cheikh Laïfa, appelée Fermatou, située à cinq kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya, sur la RN9 reliant Sétif à Béjaïa, la situation qui dure depuis des années est devenue incontrôlable, et les marchands de légumes et fruits pullulent tout le long de la route, au point où il est difficile de dénicher, sur plus d'un kilomètre, un endroit pour stationner.
"Les commerçants appelés «propriétaires des fourgons» sont là depuis des années. Nous ne comprenons pas pourquoi les responsables ne les obligent pas à aller occuper les marchés réalisés par la municipalité depuis plusieurs années et qui sont fermés. Ils sont dans un état de délabrement avancé parce qu'ils ne sont pas occupés. Nous ne comprenons pas pourquoi ils ont été réalisés. En occupant les marchés qui disposent de toutes les commodités nécessaires, ils payeront les impôts et auront un statut de commerçant légal", soutient un habitant de la cité El-Hidhab.
Devant les mosquées et autres endroits, on vend fruits et légumes, chaussures (hommes, femmes, enfants), accessoires de téléphone (kit mains libres, anti-choc, chargeurs...), effets vestimentaires, produits cosmétiques dont des shampooings, gels douche, savons et même des produits alimentaires que les grossistes dès l'approche de la date de péremption essayent de liquider.
Des boissons gazeuses, des gaufrettes et biscuits y sont vendus. Les autorités locales sont encore une fois interpellées pour mettre fin à cette situation qui perdure et qui inquiète les citoyens.

FAOUZI SENOUSSAOUI
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