Algérie

les commerçants en grève Insécurité dans la commune d'Ath Zmenzer



Meurtres, vols et cambriolages sont le lot quotidien de la population. Les pouvoirs publics tardent à doter la commune de services de sécurité.
La grève observée hier dans la commune d'Ath Zmenzer par les commerçants pour dénoncer l'insécurité qui règne dans la localité a eu lieu le jour même de l'enterrement d'une vieille femme assassinée la veille dans son domicile en plein chef-lieu communal. Un autre crime. A la colère et la consternation, s'est ajouté un sentiment d'inquiétude au sein de la population. La commune connaît depuis plusieurs années une insécurité aussi bien dans les villages et hameaux isolés que dans le chef lieu communal. Larbi Gater, commerçant en habillement témoigne : «Notre commune est en passe de détenir un triste record en matière d'actes criminels. Les agressions, les vols, les meurtres et les cambriolages de maisons et de commerces se déroulent en un rythme effarant. Et, c'est pour attirer l'attention des autorités compétentes que la coordination des comités de villages et les commerçants ont appelé à cette action de protestation qui a d'ailleurs été massivement suivie».
Hier, en effet, tous les magasins ont baissé les rideaux. Les mines défaites, des gens regroupés en grappes, commentent l'action et l'assassinat de la vielle femme. Lounès, militant associatif, tonne : «Nous ne voulons pas céder à la fatalité. Par notre action, nous interpelons de nouveau le premier responsable de la wilaya pour qu'il assure la sécurité des biens et des personnes. A l'issue de cette grève, nous allons tenir une assemblée élargie à toute la population et dans le procès verbal final, nous allons saisir toutes les autorités pour qu'ils assument leur responsabilité».
La commune d'Ath Zmenzer, distante d'une dizaine de kilomètres de la ville de Tizi Ouzou subit le diktat de gangs qui violent les domiciles, agressent des gens et à plusieurs reprises cambriolé l'agence postale de la commune qui ne dispose pas de corps de sécurité. M. Amar Chafa, Président de l'assemblée communale déclare : «Le principe de réalisation d'une sûreté urbaine est acquis. Le marché a été attribué et l'entreprise en charge des travaux choisie. Mais, nous sommes devant des lenteurs administratives qui retardent les échéances d'ouverture de ce corps de sécurité. Cette action d'aujourd'hui est à soutenir car elle permet de tirer une nouvelle fois la sonnette d'alarme pour que les pouvoirs publics prennent en charge le problème de l'insécurité qui gangrène notre commune». L'édile communal déplore toutefois l'hésitation de dépôt de plaintes par les victimes quand bien même les auteurs des forfaits identifiés. Ce qui favorise la récidive.


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