C'est la goutte qui a fait déborder le vase chez les commerçants du
quartier Derb, après l'agression dont a été victime, hier
matin, un client venu s'approvisionner en textiles. La victime a été repérée à
l'intérieur du magasin pour être sortie de force vers l'extérieur où elle a été
délestée de son argent, après avoir été tabassée. Un acte de trop pour des
commerçants qui se disent en avoir ras-le-bol de ce phénomène qu'ils dénoncent
depuis des années. Hier, les commerçants de Derb ont
décidé de baisser rideau et de se rassembler sur la place Valéro,
pour dénoncer ce climat d'insécurité qui menace selon eux, les commerçants, les
clients et les citoyens.
En réalité, ce sont trois vols avec agression qui ont été perpétrés, en
cette matinée de dimanche. Les agresseurs munis d'armes blanches ont fini par
semer la terreur dans le quartier, clamaient des commerçants encore sous le
choc. «Comment travailler dans de telles conditions alors qu'il ne se passe pas
un jour sans que deux à trois vols ne soient signalés ?», disent-ils.
En effet, soulignent-ils, ces agresseurs prennent tout le monde pour
cible, qu'il soient passants, clients ou commerçants. Ces
agressions, devenues monnaie courante, témoignent, selon eux, de la volonté
délibérée de ces malfrats, à commettre leurs forfaits parfois en plein jour. Ceux-ci
ne reculent devant rien pourvu qu'ils parviennent à leurs fins, même s'il est
question de blesser leurs proies. Les commerçants, soucieux de l'ampleur du
phénomène, avaient déjà tiré la sonnette d'alarme sur la gravité de la
situation et sur les conséquences qu'elle peut engendrer, à travers plusieurs
pétitions qu'ils avaient adressées aux autorités compétentes, indique-t-on. Hier,
la décision de maintenir les commerces fermés était prise et la grève va se
poursuivre jusqu'à satisfaction de la principale revendication: la sécurité des
lieux.
D'autres commerçants de la rue Baghdadi Mohamed,
du Boulevard Maâta ont également rejoint le mouvement
pour dénoncer ce climat de peur qui hante cette zone. Les policiers appelés en
renfort ont tenté de calmer les esprits en promettant que toutes les doléances
seront prises en considération. Contacté à ce sujet, le coordinateur local de
l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a, pour sa part,
confirmé le calvaire qu'endurent au quotidien ces commerçants, notamment ceux
des quartiers Derb et du Boulevard Maâta. Cet état de fait risque de faire fuir les
commerçants dont certains ont plus de trente ans d'activité, a fait savoir le
représentant de l'UGCAA, ajoutant qu'une réunion
devra se tenir avec les représentants des commerçants sur la situation actuelle.
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Posté Le : 13/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com