Les commerçants du centre-ville se solidarisent avec leur gardien

La nouvelle de la mort du voleur casseur du centre-ville était attendue. Au matin du vendredi elle a été apprise et accueillie avec froideur. Après presque trois jours de soins intensifs à l'unité médico-chirurgicale de Djelfa, le traumatisme crânien a eu gain de cause.Seuls les proches parents et alliés l'ont accompagné à sa dernière demeure et ont supplié par les prières Le Tout -Puissant de lui pardonner ses méfaits. Les commerçants sont soulagés même s'ils lui pardonnent . Ils n'ont pas été à l'enterrement de celui qui leur mené la vie dure. D'ailleurs il n'y avait pas foule à la procession funèbre. Le cortège était à sa plus simple expression. Celui qui était le plus redouté des commerçants du centre-ville n'est plus de ce monde. Il ne sévira plus. Il est enterré au cimetière de Djelfa. En effet, selon les témoignages et recoupements d'informations, il y a de cela cinq jours et au-delà de minuit, le voleur casseur a été pris en flagrant délit de casse d'un magasin qui est sous la responsabilité du gardien de nuit. Le voleur casseur avait menacé le gardien avec un couteau. Les autres gardiens qui ont assisté de loin à la scène se sont précipités vers leur collègue. Ce dernier, toujours selon les premières déclarations, s'est défendu avec son gourdin en bois en lui assénant un coup sur la tête. Avant que les autres gardiens n'arrivent, le coup était déjà parti. Le gardien s'est constitué prisonnier en se rendant au commissariat de police déclarant ce qui venait d'arriver. Le corps du voleur gisant sur le trottoir a été évacué par les agents de la Protection civile après constat de la police vers l'unité médico-chirurgicale de Djelfa. Il a été enterré et le gardien est en état d'arrestation. Les commerçants se solidarisent avec le gardien et crient à la légitime défense. Ils espèrent qu'il soit libéré. Ils s'organisent pour payer la «dhya» (dommages) aux parents du défunt et leur demander d'abandonner la poursuite judiciaire. On s'abstient de citer le nom de la famille car elle est humble et noble. C'est un acte individuel qui n'engage que le voleur et non la famille.