Algérie

Les commerçants du centre-ville de Bouira interpellent le wali



En 2015, lorsque les autorités de l'époque avaient décidé du transfert de l'arrêt des fourgons de Haïzer, situé à l'entrée Est de la ville de Bouira, vers l'entrée sud du côté d'Oued Dhous, nombreux étaient les chauffeurs de fourgons des communes de Haïzer et Taghzout qui se sont soulevés contre cette décision. Expliquant que ce transfert allait leur causer des pertes énormes puisque cet arrêt les amènerait à faire plus d'un kilomètre supplémentaire et deux ronds-points avec tout ce que cela suppose comme perte de temps et dépense supplémentaire de carburant.A l'époque, personne n'avait pensé aux commerçants situés sur cet axe menant depuis le carrefour de Haïzer jusqu'au pont Sayah en passant par le centre-ville, lesquels tirent l'essentiel de leurs ventes de divers produits, ainsi que les services, grâce à ces citoyens qui viennent quotidiennement à la ville de Bouira. Cela est d'autant plus vrai et vital pour les commerçants que sur cet axe. Presque aucune habitation ou cité ne subsiste ; les vieilles bâtisses et les anciennes maisons, étant vétustes, l'Etat ayant déménagé les résidants dans le cadre des recasements vers de lointaines nouvelles cités situées dans les périphéries nord et nord-ouest de la ville de Bouira.
Ainsi, et pour revenir à cette histoire de transfert de l'arrêt de Haïzer, et malgré toutes ces protestations tenues par des chauffeurs et même des citoyens, la décision a été maintenue et les chauffeurs de fourgons et de bus étaient obligés de s'y conformer en se déplaçant vers l'arrêt d'Oued Dhous. Et petit à petit, les citoyens des deux communes, malgré les désagréments que leur a causés ce changement d'arrêt qui les oblige à se déplacer au sud alors que leurs communes sont situées à l'Est, se sont pliés à cette exigence. Ils l'ont fait d'autant plus volontiers qu'à l'époque, même les responsables de la direction du transport, leur avaient expliqué que ce transfert était temporaire en attendant la réalisation d'un arrêt digne de ce nom au niveau du carrefour de Haïzer.
En attendant, et puisque l'arrêt est transféré vers le sud, ce nouveau flux de voyageurs a fait le bonheur de tous les commerçants qui sont situés dans cette partie sud de la ville de Bouira qui ont vu leurs commerces prospérer avec tous ces clients qui font leurs emplettes en rentrant chez eux le soir depuis cette partie de la ville. Or, si la partie sud et tous les commerces qui s'y trouvent ont vu leurs chiffres d'affaires augmenter, le contraire s'est malheureusement produit du côté de la partie Est et tous les commerces situés sur le boulevard Benabdellah entre le carrefour de Haïzer et la place des martyrs. Tous les commerces situés sur ce boulevard ont vu leur commerce péricliter au fil des mois puis des années, certains en sont arrivés à la banqueroute, quand d'autres qui étaient là depuis des décennies ont dû quitter les lieux, ou simplement arrêter leurs commerces faute de clients et de ventes conséquentes. Cette semaine, un collectif représentant les commerçants de ce boulevard avec leur porte-parole, Akli Benabi, nous a contacté pour nous faire part de leurs préoccupations surtout que, diront-ils « certains commerçants n'arrivent même pas à payer la Casnos ni les impôts ». D'autres rappellent que par le passé, les commerçants se permettaient chaque année des congés annuels d'un mois, ou du moins une quinzaine de jours, alors que ces dernières années, ils ouvrent même les vendredis et les jours fériés dans l'espoir d'arrondir leurs fins de mois, mais la plupart du temps vainement. Pour preuve, le nombre de commerçants qui ont mis la clé sous le paillasson dans ce boulevard.
Aussi, notre interlocuteur espère voir le chef de l'exécutif, et les responsables concernés par ce problème réagir afin de réhabiliter au plus vite l'arrêt des fourgons et des bus de la daïra de Haïzer dans sa place habituelle afin que les citoyens de ces deux communes qui ont toujours été les principaux clients de tous les commerçants situés dans cette partie Est de la ville de Bouira, puissent revenir.
En outre et en attendant que les responsables de la wilaya réhabilitent cet arrêt, les commerçants exerçant sur ce boulevard espèrent une intervention du wali auprès des services des impôts afin que des réductions ou carrément des exonérations soient prononcées en faveur de ces commerçants qui continuent à résister malgré toutes les difficultés.
Y. Y.


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