Algérie

Les commerçants dénoncent la hausse des charges financières



Pour le président de l'association Antar du marché de gros de fruits et légumes de la wilaya de Chlef, de laquelle sont adhérents tous les commerçants qui occupent des locaux au sein de l'établissement, il s'agit d'une augmentation inimaginable et inacceptable des charges financières qu'imposent les services de l'APC de Chlef.Selon Laïd Boutera, qui représente l'ensemble des commerçants du marché, "non seulement les augmentations décidées et affichées par l'APC sont intempestives et inadéquates, mais les conditions dans lesquelles les commerçants travaillent à l'intérieur de cet établissement, comme vous le voyez, sont extrêmement déplorables à tous les niveaux.
L'insalubrité est partout, le climat de travail en général y est plus que malsain", raconte M. Boutera, accompagné de plusieurs des grossistes de l'établissement. Il rappelle que cette même situation dure depuis de très longues années. Toujours d'après les témoignages accablants de notre interlocuteur, complètement agacé par cette indésirable situation ainsi que les commerçants concernés, les lieux en question sont régulièrement impropres en raison des ordures, des eaux pluviales et de la boue qui les inondent et dans lesquelles tout le monde patauge à longueur d'année.
Pour ce qui est de l'étonnante augmentation des charges financières qui ne cesse de provoquer grogne et indignation de la part des mêmes commerçants, M. Boutera se désole. "Il est inadmissible qu'un un loyer mensuel de 2500 DA que payait chaque commerçant passe subitement à 6000 DA par mois. Outre ce loyer qui n'est pas du tout à notre portée, chaque commerçant doit impérativement s'acquitter arbitrairement du droit d'entrée (1200 DA pour les camions de 2,5 t ; 1700 DA pour les camions de 6 t et 6000 DA pour les fourgons et les camionnettes) par jour et par véhicule, ce qui est aberrant et insensé", s'indigne le président de l'association Antar.
Celui-ci se pose également la question au sujet de l'agrément de son association, toujours bloqué au niveau des services administratifs compétents, selon lui, pour des raisons qu'il ignore totalement. "Il s'agit du renouvellement de l'agrément de notre association ? dont l'assemblée générale a eu lieu le 18 avril 2019 qui avait regroupé, pourtant, l'ensemble de ses membres ainsi que les autorités sécuritaires et judiciaires outre la presse ? qui tarde énigmatiquement à nous être délivré je ne sais pourquoi ! Toutes mes démarches ainsi que tous les mouvements de protestation, grève de la faim, sit-in et marches entre autres que j'ai observés à ce jour au niveau local et même national (le dernier mouvement en date reste celui que j'ai tenu avant-hier devant le siège de l'organisation nationales des enfants de moudjahidine à Alger, puisque je fais partie de son conseil national), aucune réponse favorable ne nous a été donnée et aucune de nos multiples revendications n'a été malheureusement satisfaite.
Ce qui nous reste à faire pour nous faire entendre n'est autre que le suicide, car si cela perdure encore, le recours à une immolation collective et spectaculaire est plus qu'envisageable", conclut le président de ladite association, qui demeure déterminé à aller jusqu'au bout de sa menace, tant que les autorités administratives compétentes continuent à lui tourner le dos, selon ses dires.

AHMED CHENAOUI


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