Algérie

Les commerçants de Derb tirent la sonnette d'alarme AGRESSIONS



Les commerçants de Derb tirent la sonnette d'alarme AGRESSIONS
Plusieurs dizaines de commerçants grossistes ont, tout en tirant la sonnette d'alarme, procédé à la fermeture du boulevard Maâta (ex-Valero) mitoyen du vieux quartier populaire de Derb, situé dans le centre-ville d'Oran. Ces derniers, qui ont observé spontanément un mouvement de protestation, ont réclamé une présence renforcée des policiers. «Nous revendiquons notre droit à la sécurité et celle de nos biens car nous ne pouvons plus exercer tranquillement notre profession, le commerce, étant donné que des dizaines de bandits de tout bord sèment la terreur à Derb en agressant quotidiennement nos clients.» Cette déclaration a été faite hier par un commerçant grossiste du quartier populaire de Derb dans le sillage du rassemblement d'hier qui se voulait être un cri de détresse, et ce tout en dénonçant l'agression subie hier matin par un de leurs clients. Ce dernier, un jeune commerçant détaillant, a été violemment braqué par une bande d'agresseurs composée de plusieurs voleurs. Le commerçant, rencontré sur les lieux du drame, a affirmé avoir vécu toutes les séquences dignes des films hollywoodiens. «Ils m'ont aspergé de gaz lacrymogène en plein visage avant de passer à l'acte en me soutirant, avec une extrême violence une somme de 120.000 dinars et mon portable», a affirmé la victime rencontrée sur les lieux de la manifestation. Passée l'onde de choc, la victime, à bord de sa moto, s'est mise à la recherche de ses bourreaux pour se venger. «Je réglerais mon affaire tout seul étant donné que nous ne sommes plus en sécurité», a-t-il lâché amèrement avant de tempérer son ardeur: «La lutte contre ces criminels doit être menée au même titre que celle menée contre le terrorisme.». La responsabilité vis-à-vis des populations locales est entière vu que des agressions sont perpétrées sur les vieux, femmes et jeunes filles au su et au vu des dizaines de passants sans qu'un seul de ces derniers ne daigne lever le petit doigt. Rien ne va plus dans les quartiers de la deuxième capitale du pays, les braquages, les agressions et les vols à la tire font ravage. Samedi, le braquage d'une bijouterie a été signalé. Le coup a eu lieu en plein centre-ville. Une jeune femme, qui arpentait le boulevard Maâta, a reçu un coup sur le nez avant de voir son sac entre les mains de ses agresseurs. Cette agression a eu lieu tout près de la place d'Armes, en plein centre-ville d'Oran. Tout récemment, l'agence commerciale de Djezzy, située dans le Front de mer, a fait l'objet d'une attaque à main armée perpétrée par des personnes encagoulées. La traque policière, qui a été aussitôt lancée, a abouti à l'arrestation de tous les mis en cause et la saisie de leurs armes qui n'étaient en réalité que des jouets en plastique semblables, à s'y méprendre, aux armes de guerre. Ce n'est pas tout. Les transporteurs de la ligne 4G n'ont rien trouvé de mieux que de placarder dans leurs bus des petites affiches mettant en garde les passagers contre le risque des vols dans les bus. El Bahia n'est plus cette belle carte postale des années 1980. La deuxième ville du pays, qui continue de subir des changements radicaux, est affublée des pires bilans de la Gendarmerie nationale. En effet, près de 200 crimes, plus de 2000 délits et 1588 infractions ont été commis l'année écoulée.


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