Algérie

Les commerçants de boissons alcoolisées reviennent à la charge



Les gérants des débits de boissons alcoolisées et autres bars et restaurants sont redescendus dans la rue, dans la matinée de jeudi, à travers un rassemblement de protestation devant le siège de la Wilaya.Venus des différentes municipalités de la région, ils espéraient, après huit regroupements tenus au même endroit depuis le déconfinement graduel, voir le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa se pencher sur leur cas et les autoriser à reprendre le travail à l'instar des cafés, restaurants et hôtels.
Une énième action vaine puisque les manifestants se sont séparés encore une fois avec un profond sentiment de déception et de colère devant « le refus » de la première autorité de la wilaya de leur accorder le fameux « quitus » pour rouvrir leurs commerces. Après près d'une heure d'attente devant l'entrée principale du siège de la Wilaya, le président de l'APW, Mehenni Haddadou, rencontre des manifestants pour leur annoncer que la commission de wilaya tiendra une réunion sous la présidence du wali pour étudier leur cas. Au fil du temps, l'attente devenait de plus en plus pesante pour les protestataires qui s'impatientaient devant le long retard du responsable de l'administration locale à répondre à leur doléance.
Le calme qui a régné au début de la manifestation a laissé place à une vive tension parmi les contestataires qui ont décidé de bloquer l'entrée principale du bloc administratif de la Wilaya.
La situation a failli dégénérer à l'arrivée d'une voiture de police avec, à son bord, l'adjoint chef de Sûreté de wilaya venu assister à la réunion, à qui les manifestants ont bloqué le passage. Peu avant midi, le premier responsable de l'institution élue de la wilaya revient à la rencontre des manifestants pour leur signifier enfin la décision de la commission de wilaya.
« Le wali attend que la décision soit prise par le gouvernement habilité à trancher. Le wali vous demande de patienter », a lancé en substance le P/APW aux gérants. La réponse du wali différant la date de reprise de leurs activités tombe tel un couperet. Très remontés par le « refus » du wali d'accéder favorablement à leur demande, ils ont pris la décision de radicaliser leur mouvement en procédant, demain dimanche, à la fermeture des deux axes routiers importants (RN 9 et 26) reliant le chef-lieu de la wilaya à l'est et au centre du pays au niveau de Thala-Khaled (Aokas)et Takriets (Souk-Oufella) pour se faire entendre des autorités et obtenir enfin une autorisation de reprise de travail.
« On nous demande encore de patienter, jusqu'à quand ' Nous avons aussi des familles à nourrir. Voilà plus de six mois que nos commerces sont fermés, nous sommes à bout, sans aucun sou. Nous ne pouvons plus attendre », tonnent-ils. « Nous sommes conscients de la radicalité de notre action et des désagréments qu'elle va engendrer à d'autres simples citoyens comme nous dans leurs déplacements, mais nous n'avons pas d'autre choix pour nous faire entendre », fait observer un autre manifestant. Une décision partagée à l'unanimité par les gérants présents au rassemblement qui se sont donné rendez-vous demain sur la RN 26 à Takriets, située à 5 km de Sidi-Aïch, pour ceux exerçant dans la vallée de la Soummam et pour la RN 9, au niveau de Thala-Khaled (Aokas) pour les commerçants de la côte-est béjaouie.
A. Kersani


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