Algérie

Les commerçants d'accord mais... Prolongement des activités commerciales jusqu'à 23h00


Les commerçants d'Alger sont d'accord pour prolonger leurs activités jusqu'à 23h00, surtout que cela permettra l'absorption d'une partie du chômage, a estimé Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Cela permettra également, note-t-il, la récupération de plus de 40.000 commerçants activant dans l'informel. Cet accord est, toutefois conditionné, selon lui, par certaines garanties relatives à la sécurité et au transport. « Les commerçants ne sont pas contre l'instruction du wali d'Alger, les sommant de prolonger l'ouverture de leurs commerces jusqu'à 23h00. Mais cette prolongation doit être accompagnée de garanties concernant la sécurité et l'éclairage public qui fait défaut dans beaucoup de quartiers. Il faut aussi inciter les consommateurs à sortir de chez eux au delà de 20h00 », dit-il. Cette dernière condition ne peut être réunie que « si les pouvoirs publics s'impliquent davantage en prolongeant, notamment, les horaires des services administratifs, bancaires et autres ». Pour M. Boulenouar, il faut également que les APC exploitent les espaces publics via des animations culturelles. Autre demande : garantir aux citoyens des moyens de transport, publics notamment, au delà de 19h00. « La prolongation des activités commerciales signifie des frais supplémentaires pour les commerçants, liés notamment au recrutement d'employés. Surtout ceux qui n'habitent pas à proximité de leurs commerces. Or, s'il n'y pas beaucoup de clients, le soir, ces commerçants ne pourront pas se permettre ces frais supplémentaires », indique-t-il en appelant à la création d'une coordination pour gérer cet aspect de l'activité commerciale, regroupant des représentants des ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, du Commerce et de l'Environnement. Le porte-parole de l'UGCAA déplore, au passage, que les commerçants n'aient pas été consultés avant l'instauration de cette instruction. « Nous comptons proposer aux institutions concernées que cette instruction soit appliquée d'une façon progressive. Qu'elle concerne, en première étape, les commerçants qui habitent à proximité de leurs commerces et dans les quartiers les plus fréquentés. Les restaurants, les salons de thé, cafétérias et les cybercafés seraient les plus ciblés », dit-il en estimant que la saison estivale et le mois de ramadan seraient l'occasion idéale pour la mise en 'uvre de cette instruction.
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