Algérie

Les commerçants algériens perdent deux milliards de dinars à cause des coupures d'électricité



Les commerçants algériens perdent deux milliards de dinars à cause des coupures d'électricité
Les pertes occasionnées par les coupures d'électricité de ces derniers pour les commerçants s'élèvent à deux milliards de dinars. Salah Souilah, secrétaire général de l'Union des Commerçants, précise que les boulangers arrivent en première ligne parmi les victimes. Pour y faire face, ils devront s'équiper en groupes électrogènes, en vertu d'une convention qui sera signée entre la BADR et des fabricants de cet équipement.
Les commerçants algériens subissent d'importantes pertes en raison des coupures d'électricité et des opérations de délestage décidées par la compagnie Sonelgaz, a déclaré mardi le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah. Au cours d'une conférence de presse, M. Souilah a évalué ces pertes à deux milliards de dinars. Les boulangers représentent la catégorie la plus touchée, devant les bouchers. « Une coupure du courant de 45 minutes engendre une perte de 7.500 DA pour le boulanger », a indiqué M. Soulah.
L'Algérie a enregistré des températures caniculaires en début de semaine, engendrant une surconsommation d'énergie électrique, ce qui provoqué des coupures d'électricité et des opérations de délestage. Mais ces ruptures dues aux pics de consommation ont tendance à se répéter, pénalisant régulièrement les boulangers, qui hésitent toutefois à s'équiper de groupes électrogènes, dont ils jugent les prix « exorbitant ». les groupes électrogènes coûtent autour d'un milliard de dinars.
M. Souilah a annoncé que l'Union nationale des boulangers est en négociation avec cinq fabricants de groupes électrogènes activant au niveau national pour équiper les 14.000 boulangeries actuellement en activité en Algérie. Suivra ensuite la signature d'une convention entre la Banque d'Agriculture et de développement rural (BADR) et un groupe de fabricants de groupes électrogènes pour que les boulangers puissent acquérir cet équipement au moyen d'un crédit bancaire à taux bonifié dont l'apport de l'Etat est évalué, selon le SG de l'UGCAA, à 3 milliards de DA.
La compagnie Sonelgaz est responsable des pertes subies par les boulangers, soutient Salah Souilah. Pour lui, les boulangers ayant subi des pertes doivent demander réparation auprès de la compagnie d'électricité. En pratique, la plupart des boulangers renoncent au recours à l'indemnisation, car, a-t-il concédé, ils ne sont pas couverts par une police d'assurance pour y prétendre. La seule solution est, selon lui, que tous les boulangers se dotent de groupes électrogènes qui « seront incessamment équipés avec la signature de la convention avec la banque ».
Hausse des prix : le ministère du Commerce est en cause
M. Salah Souilah est revenu, par ailleurs, sur la problématique de la hausse des prix des produits alimentaires à la veille du ramadhan. Il a imputé la responsabilité de la cette situation au ministère du Commerce qui n'agit pas, selon lui, pour appliquer la loi. Pour lui, 6.000 agents de contrôle sur le plan national est suffisant pour surveiller le circuit des produits alimentaires. Le secteur du commerce souffre du foisonnement d'intermédiaires qui rendent les produits très cher. « Certains produits passent par pas moins de sept mains avant d'atterrir chez le consommateur final », soutient le SG de l'UGCAA, qui estime aussi qu'un salaire minimum à 18.000 dinars ne suffit pas.
Il a rappelé dans ce sens que l'UGCAA a proposé aux pouvoirs publics certaines solutions pour rendre les produits alimentaires accessibles aux petites bourses. Il a cité l'augmentation du SNMG à 30.000 dinars, le plafonnement des prix, et l'instauration des pratiques de transparences, l'affichage des marges bénéficiaires, etc.
M. Souilah a par ailleurs déploré l'ampleur prise par le commerce informel, auquel les commerçants « légaux » font face « comme le citoyen ». L'UGCAA a recensé pas moins de 800.000 commerces informels sur le territoire national. Ce chiffre est en augmentation constante, a-t-il dit, et il l'est davantage à l'approche du mois de ramadhan. Actuellement, il est de plus de 900.000 commerçants informels.
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