Les comités de village interpellent le wali

Renfermant des milliers d'habitants, les villages de la région font face à une pénurie d'eau sans précédent.Pas moins de 6 comités de village de la commune de Fréha, à 30 km au nord-est de Tizi Ouzou, constitués récemment en coordination, ont interpellé, dans un communiqué daté du 23 juillet, le premier responsable de la wilaya sur «l'infernal manque d'eau potable pour les villageois en cette période de canicule exceptionnelle». Renfermant des milliers d'habitants, les villages concernés et durement touchés par la pénurie d'eau sont notamment Tala Tegana, Azrou, Timerzouga, Aït Bouali, Tikhorbine et Ajerar.Ce problème, signale-t-on, perdure «depuis la mise en place de la nouvelle chaîne de distribution devant, en principe, parer à cet âpre problème dans la région». Dans son document, rédigé au lendemain de la réunion des habitants de ces villages et à la suite de l'action de protestation (sit-in devant le siège de la daïra d'Azazga), la coordination dénonce «le mutisme des autorités et des services de l'ADE et de l'hydraulique» devant un tel état de fait, tout en reprochant à l'APC de «payer forfaitairement l'ADE alors que les foyers n'ont pas d'eau depuis des années».La coordination des comités de village en appelle au wali «en vue d'instruire les services concernés à trouver une solution équitable pour assurer une distribution rationnelle, mais régulière, à l'ensemble de ces villages, injustement pénalisés en la matière», nous diront des animateurs de la Coordination. En se dégageant de toute responsabilité en cas de «débordement néfaste de la situation», ces villageois préviennent «sur la détérioration qui pourrait naître de ce problème, si aucune mesure n'est prise rapidement pour mettre fin à cette grave crise de l'eau dont la responsabilité incombe entièrement aux autorités».La coordination énumère plus loin des points essentiels qui amplifient le désarroi de la population. Elle appelle, dans ce contexte, à la réfection d'urgence du réseau AEP et à la mise en service du château d'eau, réalisé en 2001 au lieudit Iguer Bouirane, tout en invitant les services concernés à doter les foyers de compteurs individuels de consommation, à réaliser des «réservoirs de tête» pour chaque village, à détacher la zone d'activité située à Ilmajen de la chaîne destinée à l'alimentation des foyers en lui prévoyant une distribution propre à elle, etc. Les villageois interpellent par ailleurs les autorités quant à la nécessité d'opérer une extension à leur réseau d'assainissement.