Les combats font rage à Bani Walid

Des combats opposent les forces gouvernementales libyennes et des groupes armés à Baní Walid. Selon des témoignages au moins 30 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées dans ces affrontements.
Certaines informations parlent de la présence du fils de Kadhafi dans la ville de Bani Walid. Le nombre des victimes de ces affrontements a été relevé à partir d'un décompte basé sur deux hôpitaux seulement à Misrata, ont indiqué des sources signes de foi. Le bilan pourrait être plus lourd en raison des armes lourdes utilisées par les deux camps, selon plusieurs reporters sur place. Une autre information en provenance d'un hôpital de Bani Walid a indiqué que les combats ont fait hier quatre morts dont une fillette de 4 ans et 23 blessés. Il y a quelques jours, le président de l'Assemblée nationale libyenne, Mohamed al-Megaryef, a déclaré que la «libération» du pays du régime de Mouammar Kadhafi, n'a pas été complètement réalisée. Mohamed Megaryef a cité en particulier la ville de Bani Walid, un des derniers bastions de l'ancien régime, théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements meurtriers. Le président de l'Assemblée nationale a dressé un bilan sombre de la période post-Kadhafi, faisant état d'un «retard et une négligence» dans la constitution d'une armée et d'une police, le contrôle des armes, et la non intégration des ex-rebelles dans les institutions de l'Etat. Il a cité aussi un retard dans la réforme de la justice ainsi que le dossier de la réconciliation nationale. «Cette situation a engendré un état de mécontentement et de tension parmi les différentes composantes de la société ainsi que la propagation du chaos, du désordre, de la corruption ce qui a engendré une faiblesse dans le rendement des différents organismes gouvernementaux», a déclaré Mohamed Megaryef. Alors que les affrontements se poursuivent à Bani Walid, la guerre des médias fait de même. Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué l'arrestation par des milices de l'ex-porte-parole de Mouammar Kadhafi, Moussa Ibrahim à Tarhouna, une ville située à 70 km au sud de Tripoli. «Il est en cours de transfert à Tripoli pour y être interrogé», a précisé le communiqué. Quelques heures plus tard, c'est un message audio de l'intéressé lui-même qui vient de démentir l'information. Moussa Ibrahim a indiqué : «A propos de l'information sur mon arrestation, et de sa diffusion dans les médias, elle est juste destinée à détourner l'attention des crimes que les alliés de l'Otan sont en train de commettre.» Ce dernier devrait ajouter : «Je m'adresse à vous un an après le martyre du grand dirigeant et de ses compagnons et de la chute du l'Etat libre de la Libye légitime sous les bombardements de l'Otan et de ses alliés criminels ». Au moment où les combats font rage, des informations indiquent que le fils de Kadhafi Khamis serait encore en vie à Bani Walid.