Algérie

Les clubs de l'Ouest: Une catastrophe programmée


La situation n'a pas évolué d'un iota chez les clubs de l'Ouest. Dettes exorbitantes. Interdiction de recrutement. Gestion anarchique sous le silence des DJS, censées pourtant appliquer la réglementation. Des bilans moraux adoptés malgré la rétrogradation en divisions inférieures. Publics dans l'expectative. Des centaines de milliards de centimes ‘'offerts'' sans aucun contrôle des autorités locales. Résultat, le football à l'Ouest est dans le flou total avec le risque de disparition de certains clubs. Un triste sort pour une région qui a toujours été au devant de la scène par la qualité de ses grands joueurs, la compétence et la forte personnalité des ses anciens dirigeants. La zizanie qui fait des ravages dans la plupart des clubs de l'Ouest qui chacun « possède » si l'on peut dire, son opposition. Autopsie d'une catastrophe générale programmée.RC Relizane : la guerre des clans
A Relizane, le Rapid risque de ne pas démarrer. En effet, l'AG élective, prévue le 21 août, risque de ne pas avoir lieu. La raison ' Aucun candidat ne s'est présenté pour le poste de président du CSA, laissé vacant après la démission de… Il semble que les décideurs de l'ombre du RCR, avec la complicité de quelques membres de l'AG, ne veulent pas lâcher prise. A ce rythme, aucun potentiel candidat ne peut se présenter « étant donné que certaines personnes veulent imposer leur diktat pour barrer le chemin à de nouveaux candidats », nous a-t-on dit. A présent, c'est le black-out au RCR au moment où certaines équipes ont déjà entamé la préparation d'avant-saison. Au Rapid, c'est « après moi, le déluge ». C'est du moins ce qui se dégage compte tenu du comportement douteux de ceux qui ont envoyé le RCR vers le purgatoire. Jusqu'à quand ' Là est toute la question au moment où les prémices d'une relégation au troisième palier se profilent à l'horizon.
USM Bel Abbes : préjudices de certaines décisions
Du côté de la Mekerra, l'inquiétude s'agrandit au fil des jours et les appréhensions des fans belabbésiens avec. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que le président du CSA, Morsli Abbès, aurait été désigné pour entreprendre les premières démarches pour faire démarrer l'équipe. Mais avec quel effectif ' Quel staff technique ' Pour quels objectifs ' Et avec quelle direction ' Des questions qui méritent bien des réponses. Le président du conseil d'administration de la SSA-USMBA, Abdelghani El-Henani, préfère la stratégie du silence « étant donné qu'il est démissionnaire, annonce-t-on ici et là. Aujourd'hui, l'USMBA est otage des intérêts de quelques clans qui activent derrière le rideau. Ceux qui ont envoyé le club dans l'agonie avec des dettes avoisinant les trente milliards de centimes se sont évaporés. Ceux qui sont en activité, au lieu de réfléchir pour trouver les ressources financières qui permettront de débloquer un tant soit peu la situation de l'équipe sont entrés en conflit, ce qui peut entraîner de graves préjudices à la formation belabbésienne.
WA Tlemcen : victime d'intérêts personnels
A Tlemcen, la guerre des clans bat son plein à un moment crucial où le Widad a besoin de toutes ses forces vives pour éviter la morte lente.
Aujourd'hui, chaque groupe, manipulé par d'anciens et actuels dirigeants, veut imposer ‘'son président'' pour s'accaparer du pouvoir. Certaines sources affirment que l'on se dirige vers un dépôt de dossier d'engagement au nom du CSA en raison de « l'absence de bilan financier de la SSPA de la saison écoulée et l'absence de nouveau registre de commerce suite à une plainte déposée pour non-respect de la réglementation lors de la dernière assemblée générale élective des actionnaires », lit-on dans les différents commentaires des réseaux sociaux. Voilà où en est la situation du WAT à quelques jours du début de championnat où ce dernier est obligé de s'acquitter des droits d'engagement, 250 millions plus 190 millions de centimes de dettes cumulées des sanctions financières de la saison précédente. Ce bras de fer n'arrange nullement les affaires du Widad, appelé à retrouver sa place parmi l'élite qu'il a perdue cette saison en raison d'une gestion chaotique et du manque de moyens financiers. Est-il logique qu'un club de la trempe du WAT n'incite plus personne '
MC Saïda : qui veut nuire au Mouloudia '
Là également, c'est la confusion au point où le président du CSA, Benaïssa Kacem, songe à mettre les clés sous le paillasson. La crise financière et l'environnement malsain risquent de précipiter le départ du premier responsable du CSA et aussi de l'entraîneur, Larbi Morsli, suite à un différend avec un parent de joueur dont le fils n'a pas été retenu. Bizarre ce qui se passe au Mouloudia de Saïda en ce moment où tout le monde devrait faire preuve de sagesse et de prise de conscience pour essayer de résoudre les problèmes auxquels est confronté le club. Comme par exemple cette interdiction de recrutement qui s'avère préjudiciable au MCS au moment où les anciens joueurs revendiquent leurs arriérés et les nouveaux exigent une partie de leurs dus. Difficile, très difficile semble la situation du Mouloudia de Saïda qui n'est pas près de sortir de ce labyrinthe.
WAM : le Widad vers l'abandon
Après avoir raté à deux reprises consécutives l'accession en Ligue 2, le WAM s'est fourvoyé dans l'obscurité. Disons-le tout de suite, le public widadi a été trahi par certains dirigeants qui, à force de mentir, ont promis monts et merveilles. Résultat ' On vient d'apprendre, selon notre source, qu'aucun candidat n'a daigné se présenter aux élections de nouveau président après que les membres de l'assemblée générale eurent retiré leur confiance à l'ancien bureau. Le GCM et la JSMT qui semblent, pour leur part, signer un bail avec la Ligue 2, ont du mal à retrouver leurs sensations pour retrouver leur véritable place parmi l'élite. A l'OMA, la situation est des plus inquiétantes et plus grave encore sans oublier l'IRBM et l'ASBM, deux grands pourvoyeurs de jeunes talents. Triste sort pour une région qui a enfanté de grands joueurs ayant marqué l'histoire du football algérien. Ceux qui ont conduit le football de l'Ouest dans cette voie sans issue doivent partir. Ceux qui ont géré et ceux ayant contribué par leur silence complice à précipiter les clubs de l'Oranie dans le trou. Le football d'une manière générale a besoin d'hommes intègres, engagés, désintéressés pour conduire les réformes dont il a besoin. Parachutés dans le football, avec la complicité du pouvoir de l'argent, ces mêmes personnes ont pris le football en otage avec la complicité des fossoyeurs du sport-roi. L'avenir du football de l'Ouest en général risque la disparition de la scène footballistique nationale. C'est la très amère réalité.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)